Attardons-nous sur la musicalité du poème. Il est formé d'octosyllabes, les rimes sont embrassées.
Elles sont également riches, on peut prendre les exemples des couples « discrets/secrets », « ténébreux/nombreux », ou encore « morde/corde ». On constate aussi des homonymes comme « maux/mots », « filtre/philtre ». Par ailleurs, la musicalité est aussi suggérée, et imaginée par le lecteur. En effet, Baudelaire décrit la voix du chat comme étant mélodieuse, ce qui participe à la musicalité du poème. De plus, on retrouve le champ lexical de la musique, avec les termes « timbres », « archet », « instrument », « corde » (...)
[...] En effet, Baudelaire décrit la voix du chat comme étant mélodieuse, ce qui participe à la musicalité du poème. De plus, on retrouve le champ lexical de la musique, avec les termes timbres archet instrument corde Enfin, le poète nous parle d'un vers nombreux c'est-à-dire d'un vers cadencé, où l'idée de musicalité émerge une fois de plus. Les sens Les sensations sont très présentes chez Baudelaire, notamment les synesthésies, c'est-à-dire des sensations liées à un sens qui entraînent des sensations liées à un autre sens. [...]
[...] Par ailleurs, l'animal semblerait avoir des pouvoirs, qui feraient de lui un chat-sorcier. En effet, on pourrait presque comparer sa voix à un narcotique, car elle endort les plus cruels maux Elle se rapproche aussi d'une drogue, étant donné qu'elle contient toutes les extases De même, le parfum du chat paraît étrange, puisqu'une seule caresse, rien qu'une suffit à embaumer le poète. Un chat divinisé, vénéré, figure de l'Inspiration poétique Le chat est aussi divinisé et vénéré, et serait donc une figure de l'Inspiration poétique. [...]
[...] Le chat peut aussi être perçu comme étant une femme. Effectivement, un certain de nombre de termes témoignent d'une sensualité féminine : les adjectifs blonde et brune qualifiant la fourrure du chat, que le poète a caressée Le chat pourrait être une fée et a du charme Outre cela, de part son aspect féminin, on peut aussi voir en ce chat une Muse, souffle créateur qui anime le poète, avec l'expression il inspire Néanmoins, l'animal serait une allégorie du mal, car la femme chez Baudelaire est toujours y est toujours étroitement liée. [...]
[...] C'est là son charme et son secret. Cette voix, qui perle et qui filtre Dans mon fonds le plus ténébreux, Me remplit comme un vers nombreux Et me réjouit comme un philtre. Elle endort les plus cruels maux Et contient toutes les extases ; Pour dire les plus longues phrases, Elle n'a pas besoin de mots. Non, il n'est pas d'archet qui morde Sur mon coeur, parfait instrument, Et fasse plus royalement Chanter sa plus vibrante corde, Que ta voix, chat mystérieux, Chat séraphique, chat étrange, En qui tout est, comme en un ange, Aussi subtil qu'harmonieux ! [...]
[...] Ces envoutements correspondent à l'Aspect maléfique du chat, qui nous renvoie directement à la femme. On peut ajouter à cela que la voix du chat chante dans le fonds le plus ténébreux du poète. [...]
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