Le chat est un animal de compagnie, familier. On entre dans une scène de la vie quotidienne, presque banale (le maître caresse son chat) mais qui est sublimée par l'avènement de la poésie. L'invitation première du poète avec l'apostrophe impérative « viens » fait entrer le lecteur lui-même dans cette invitation à un moment privilégié. Les pronoms possessifs marquent la dimension affective de la relation, renforcée par les adjectifs mélioratifs et l'agencement chiasmatique du vers 1. Baudelaire fait une description du chat dans ses éléments topiques de désignation identitaire : champ lexical de la désignation physique : « griffe », « patte », « tête »... avec les caractéristiques typiquement baudelairiennes attribuées au chat (...)
[...] Quelle image de la femme Baudelaire exprime-t-il à travers ce poème par le détour de la rêverie ? Du chat à la femme par la rêverie poétique 1 ) la présence du chat réel. Le chat est un animal de compagnie, familier. On entre dans une scène de la vie quotidienne, presque banale (le maître caresse son chat) mais qui est sublimée par l'avènement de la poésie. L'invitation première du poète avec l'apostrophe impérative viens fait entrer le lecteur lui-même dans cette invitation à un moment privilégié. [...]
[...] Mise en valeur de son regard par le contre-rejet, dans un rythme haché qui n'aboutit à l'harmonie que dans une pointe plus confortable. Le staccato reprend la respiration erratique du poète lui-même. Dimension picturale d'une femme jamais nommée mais donnée à voir : les seules caractéristiques en sont le regard et le parfum, dans un mélange synesthésique englobant: et- des pieds jusques à la tête La femme est bien désincarnée, puisque les seules caractéristiques qui demeurent sont ce regard et cet air subtil indéfini, donc inquiétant. [...]
[...] Il s'agit à ce moment d'un basculement qui fait entrer dans la rêverie poétique pour accéder à la figure féminine. Ce basculement est en fait un écoulement progressif permis par le rêverie et mis en scène par l'enjambement (rejet) je vois ma femme en esprit Le poète est conscient de cette situation et assume son passage de la réalité vers la promenade imaginaire. C'est lui réalise qui cette analogie par la comparaison comme le tien grâce aux qualités communes de l'animal et de la femme. [...]
[...] Le toucher avec la caresse, la vue avec le regard du chat, plus tard l'odorat avec le parfum. La situation est bien amoureuse (vers et présente la vision de l'amour du poète, marqué par ses sentiments et le goût du danger, dans un plaisir qui naît par la proximité impossible, la recherche d'un paradis qui n'est jamais éloigné de l'enfer, dans une réalité toujours déceptive qui se maintient par le rêve poétique. De la figure ambigüe de l'animal à la rêverie poétique Littéralement : une scène idyllique. [...]
[...] Il s'agit d'une valeur hypocoristique sublimée et précisée: il s'agit d'une femme idéale, certes, mais qui est issue dans l'imaginaire du poète d'une femme réelle que l'on peut identifier. On connaît la passion dévorante de Baudelaire pour Jeanne Duval. Cette comédienne fut sa maîtresse et hante sa vie comme son oeuvre durant des années. Elle incarne l'image de la femme sensuelle et dangereuse, tentatrice et infidèle, qui trouble profondément l'âme du poète au point de le rendre tout-à-fait dépendant de cette passion. [...]
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