Commentaire composé sur le poème Le balcon de Charles Baudelaire, tiré du recueil Les Fleurs du Mal.
[...] toi, tous mes devoirs ! Tu te rappelleras la beauté des caresses, La douceur du foyer et le charme des soirs, Mère des souvenirs maîtresse des maîtresses, Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon, Et les soirs au balcon, voiles de vapeurs roses. Que ton sein m'était doux ! Que ton coeur m'était bon ! Nous avons dit souvent d'impérissables choses Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon, Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées ! Que l'espace est profond ! [...]
[...] La dégradation de l'intimité et de la relation se traduit donc par une évolution de la perception de cet extérieur, qui, de relié à un intérieur rassurant, devient la porte d'entrée de la souffrance et de la disparition. B. L'intimité domestique - Les tons sont chauds, rose, rouge, or, la cheminée est évoquée à plusieurs reprises, l'auteur parle du foyer au sens propre charbons comme au figuré (à travers l'image de la mère). La douceur des caresses est liée spatialement à cet intérieur. [...]
[...] Ô poison II) La douleur de la rupture A. La nostalgie de l'amour - L'emprise de la femme sur l'auteur est manifeste : sa sensualité et son corps caresses sein sang prunelles pieds ) bouleversent l'auteur qui se montre avide de sensations physiques en me penchant vers toi que ton sein m'était doux Il respire le parfum de [son] sang et [bois son] souffle mais l'affectivité qu'elle projette et inspire est également très forte. Cette emprise multiple et de différentes natures s'incarne notamment dans le mot coeur organe sous le sein, mais aussi siège des sentiments. [...]
[...] Un équilibre fragile qui éclate - La quatrième strophe amorce l'évocation de la rupture : vocabulaire de la nuit, de l'obscurité, du sommeil, de l'effacement progressif de la femme aimée dont le souffle est poison car son absence le fait cruellement souffrir. La relation est alors menaçante car menacée, le danger s'intensifie avec la nuit qui épaissit (v.20). La rupture est alors représentée comme une cloison qui se dresse entre les protagonistes. Les sentiments de l'aimée ne sont plus clairs, l'auteur doit les deviner dans ses yeux, dans l'obscurité. - L'auteur se lamente car il se trouve désemparé devant la fuite de l'amour, il ne voit pas d'autres sources de bonheur (v.24). [...]
[...] Le giron de la femmemère et amante est semblable à la chaleur qui se dégage de la cheminée, point central d'une pièce, lieu de vie et de chaleur physique mais aussi humaine, lieu de rassemblement et de repos, de convivialité et d'intimité. Conclusion : Baudelaire trouve dans la poésie le moyen de revivre des moments de bonheur passé. Leur évocation soulage sa nostalgie, ravive les sentiments heureux, mais nourrit aussi sa solitude et la souffrance de la séparation. [...]
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