Le pantoum est un poème de forme fixe dérivé du pantoun malais. Il consiste en une suite de quatrains (d'octo- ou de décasyllabes, mais la même métrique est conservée dans tout le poème) où s'appliquent deux systèmes de reprises :
- Le deuxième et le quatrième vers de chaque strophe sont repris respectivement comme premier et troisième vers de la strophe suivante.
- Le tout dernier vers du poème reprend le premier (...)
[...] Au- delà de l'harmonie, le poème devient une sorte de tourbillon d'images et de sensations (vers Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ; Valse mélancolique et langoureux vertige ! Agréable, ce vertige confine au malaise, selon la dualité si chère à l'auteur qui combine plaisir et morale. - les différentes sensations vont alors se répondre, illustrant les synesthésies : .la vue (triste et beau, vers 8 ; du passé lumineux, vers 14 ; luit comme un, vers 16) .l'ouïe (Les sons, vers 3 ; Le violon frémit, vers 6 ; Valse mélancolique, vers .l'odorat (s'évapore, vers 2 ; ainsi qu'un encensoir, vers 2 ; les parfums, vers 3). [...]
[...] Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Harmonie du soir (XLVII) ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal fut publié à Paris en 1857. Il donna lieu à un procès en août 1857 pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Seule cette dernière persista et le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du 19ème siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] Absent de la première édition des Fleurs du Mal, Harmonie du soir est le XLVIIème poème de cette première section dans la deuxième édition (1861). Baudelaire s'est inspiré de plusieurs muses pour écrire certains des poèmes de son recueil : principalement Jeanne Duval (XXII à XXXIX), l'actrice Marie Daubrun (XLIX à LVIII) et la belle Apollonie Sabatier (XL à XLVIII), surnommée La Présidente et réputée rayonner par sa beauté, sa bonté et sa joie de vivre. Ce poème est l'avant-dernier du cycle dédié à cette dernière. [...]
[...] 5 Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ; Valse mélancolique et langoureux vertige ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir, Du passé lumineux recueille tout vestige ! 15 Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige . [...]
[...] La structure du poème Un faux pantoum Le pantoum est un poème de forme fixe dérivé du pantoun malais. Il consiste en une suite de quatrains (d'octo- ou de décasyllabes, mais la même métrique est conservée dans tout le poème) où s'appliquent deux systèmes de reprises : .le deuxième et le quatrième vers de chaque strophe sont repris respectivement comme premier et troisième vers de la strophe suivante .le tout dernier vers du poème reprend le premier. L'alternance des rimes masculines et féminines impose un nombre de quatrains pair qui doit toujours être supérieur à six. [...]
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