Commentaire composé sur le poème de Charles Baudelaire <em>Le Fou et la Vénus</em> tiré du recueil <em>Petits poèmes en prose</em> (1862).
[...] Baudelaire : Petits poèmes en prose (1862) : "Le Fou et la Vénus" Texte étudié : Quelle admirable journée ! Le vaste parc se pâme sous l'oeil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour. L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différentes des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse. On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets ; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre, comme des fumées. [...]
[...] Dernier paragraphe : Insensible à la prière, la Vénus ne se laisse pas fléchir. La beauté est donc située hors du domaine des mortels. Les yeux de marbre montrent la supériorité de la déesse. Conclusion : Tous les éléments peuvent être représentés comme symboles. Le fou est l'objet de la dérision et l'on remarque la solitude de l'artiste. Le poète est présent de deux manières : par son jeu observateur et son identification au fou. C'est pourquoi il arrive à déchiffrer le message de ce dernier. [...]
[...] Le poète aperçoit et déchiffre les synesthésies grâce à sa sensibilité. La félicité est exprimée dans les trois premières strophes, et est résumée par l'expression "jouissance universelle". Le terme "universelle" est d'ailleurs repris ensuite. II) L'apparition du Fou L'adverbe "Cependant" est le pivot du texte, car il introduit la seconde partie. On passe alors d'une vision d'ensemble à une vision détaillée de deux personnages allégoriques : le Fou et la Vénus. On remarque une double antithèse : jouissance et affligé, totalité et un. [...]
[...] La Fou a une attitude de suppliant. La solitude paradoxale s'exprime à travers sa position et ses paroles supposées, que le poète interprète directement dans ses yeux. Sixième paragraphe : Le sixième paragraphe est un discours au style direct rempli de termes dépréciatifs, ainsi que d'un vocabulaire faisant accentuer sa supériorité. Ainsi, "Le dernier et le plus solitaire" est un superlatif, "Inférieur" est péjoratif, "Au plus imparfait des animaux" est une surenchère négative, qui fait écho avec la rivalité des fleurs : on note une volonté d'abaissement. [...]
[...] La déesse de la beauté est cruelle, intraitable. Le fou sera soumis à la Vénus comme la jeunesse l'est à l'Amour. Second paragraphe : Dans ce paragraphe est présent le champ lexical de l'extase, du plaisir sensuel : "excité", "désir", "parfum", "jouissance", "orgie", "extase", "pâme" qui est dominé par une sensualité du soleil, de l'ivresse des sens. Remarquons l'utilisation constante des pluriels : "les eaux", "les objets", "les parfums", "les couleurs". L'emploi des articles définis pluriels montre que les éléments nombreux sont perçus dans leur totalité. [...]
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