Ce poème intitulé « Le vin des chiffonniers » a été écrit par Baudelaire dans Les Fleurs du Mal. Ce poème fait partie d'un court chapitre nommé « le Vin ». Cette section n'est composée que de cinq textes. Ainsi, même si le thème du vin n'est pas essentiel chez Baudelaire, il revêt toutefois une certaine importance. Nous remarquerons par ailleurs que cette section est au centre du recueil (Il s'agit en effet du troisième chapitre sur les six). Les dernières fractions du recueil évoquent les tentatives d'évasion du poète, les adjuvants qu'il se donne pour échapper à la réalité : l'ivresse, l'érotisme (« Fleurs du mal »), la « révolte » contre Dieu et, enfin, « la mort ».
C'est donc dans une logique d'évasion que le vin est évoqué. Ainsi il représente pour les pauvres, qu'ils soient d'« honnêtes gens » comme dans « l'Ame du vin », des « chiffonniers », des marginaux de la nuit ou un « assassin », la seule possibilité de vivre pleinement et d'échapper un temps à la misère. Elle est leur seul espoir. Baudelaire développe là un des thèmes favoris des socialistes qu'il a fréquentés dans sa jeunesse (or ces textes sont des poèmes de jeunesse.). Quel message Baudelaire souhaite-t-il faire passer à son lecteur ? Comment s'expriment dans cette poésie le Spleen et l'Idéal ?
Afin de répondre à ces questions, nous mettrons tout d'abord en relief comment à la première lecture, ce poème ne semble être qu'une simple scène de rue parisienne. Nous mettrons cependant en lumière le symbolisme du vin pour enfin étudier les conditions de misères du poète maudit.
[...] Pour noyer la rancoeur et bercer l'indolence De tous ces vieux maudits qui meurent en silence, Dieu, touché de remords, avait fait le sommeil ; L'Homme ajouta le Vin, fils sacré du Soleil ! Introduction Ce poème intitulé Le vin des chiffonniers a été écrit par Baudelaire dans Les Fleurs du Mal. Ce poème fait partie d'un court chapitre nommé le Vin Cette section n'est composée que de cinq textes. Ainsi, même si le thème du vin n'est pas essentiel chez Baudelaire, il revêt toutefois une certaine importance. [...]
[...] Ainsi, Baudelaire semble à première vue nous raconter une scène de vie quotidienne d'un quartier parisien. Planter le décor Les deux premiers quatrains du poème installent la scène. Ainsi sommes- nous invités à découvrir une scène de rue citadine. On nous présente ainsi un vieux faubourg plutôt sale, " fangeux " et mal éclairé par un lampadaire à gaz. Nous noterons par ailleurs que le terme faubourg est un terme utilisé pour faire allusion à la périphérie de Paris (la ville est par ailleurs nommée directement au vers 16). [...]
[...] Baudelaire semble en effet vouloir mettre en lumière la condition des poètes. C'est ainsi que le registre réaliste présent dans la poésie nous invite à lire l'expression du spleen du poète : son mal dans la vie. Le travail du poète : parallèle avec le chiffonnier Rappelons que le chiffonnier du poème est un homme chargé de ramasser les débris d'une journée de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle a dédaigné, tout ce qu'elle a brisé, il le catalogue, il collectionne. [...]
[...] Ce malaise est par ailleurs mis en valeur par le lyrisme qui ressort de ces vers. En effet, le poète semble chercher à partager son émotion personnelle et ses sentiments. Ce chiffonnier poète Épanche tout son coeur en glorieux projets (vers 8). Nous assistons ainsi à un dévoilement des sentiments. Et même si ce poète chiffonnier va dicter son code supérieur à tous les codes connus. Il se sent porté par une mission : il jure solennellement qu'il rendra ses peuples heureux. [...]
[...] Si oui, quelle vérité et quels secrets dénoncent-ils ? Nous pouvons également nous demander qui sont ces sujets Sont-ils ceux qui éteignent les réverbères, ses compagnons de l'aube quand notre chiffonnier commence son travail de collecter ses tas de débris Le poète semble pour le moment laisser court à notre imagination. On ne peut donc qu'extrapoler la cause de ce tel agissement. Le troisième quatrain donne ainsi à ce chiffonnier poète un rôle plus difficile. En effet, alors qu'il était comme ivre, butant, et se cognant aux murs le voilà devenu orateur, prédicateur, presque prophète, prononçant serments et lois sublimes» (v9). [...]
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