L'art poétique de Baudelaire sera inspiré par ses trois muses (Jeanne Duval, Apollonie Sabatier et Marie Daubrun) ainsi que par son voyage à la Réunion qui lui a donné le gout de l'exotisme.
Sa poésie est fondée sur l'opposition entre le Spleen et l'idéal, c'est-à-dire entre le désespoir, le mal de vivre profond qu'il ressent face à son impossibilité de lutter contre les tentations, les besoins triviaux liés à la condition humaine et un Idéal, quête de perfection absolue, atteindre au beau grâce à son art (...)
[...] II-Présence et attitude du poète A-Auto description du poète L'énonciation est significative de la présence du poète avec je veux mes églogues les deux mains au menton je verrais (v.6). Il adopte une attitude contemplative du haut de ma mansarde (v.5). Le poète se détache et regarde avec distance, serein et contemplatif. Il se compare aux astrologues cela a un coté humoristique car les astrologues s'emploient à décoder le monde. Le sérieux et l'ironie sont mêlés. Solitude de l'artiste marginal qui figure mais ne participe pas, il n'est pas inclus dans la ville. [...]
[...] Cela était déjà montré par sa volonté de composer ses églogues (v.1) Sérénité contrastant avec le Spleen qu'il ressent montré par la longueur des phrases au début du poème. B-Son regard, son point de vue Une démarche à l'opposé du réalisme, différente de celle de Balzac ou de Zola. Son regard sur les paysages introduit les sensations (Lyrisme) et l'évasion avec emportés par le vent (v.4). Il cherche à dépasser la réalité. -Baudelaire adopte un point de vue le plus proche et familier : La lampe à la fenêtre (v.10) avec laquelle il écrit la nuit, puis l'étoile dans l'azur (v.10) du jour qui naît. [...]
[...] Dans ce poème liminaire, on retrouve tous les thèmes exploités ensuite par Baudelaire dans Tableaux Parisiens Dans ce texte, le poète expose clairement les modalités de sa création : une observation longue et répétée suivie de réflexion isolée avant l'étape la plus importante, la récréation. Pour l'auteur, peuvent se mélanger les éléments réels de la vie moderne et son imagination subjective. Ainsi il ne touche plus à la vérité que s'il s'agissait d'un simple réalisme. L'imagination est la reine du vrai pour Baudelaire, il révèle ainsi la beauté masquée du paysage urbain. Par exemple, une jolie femme croisée dans la rue va représenter ‘incarnation éphémère de la beauté éternelle. Dans cette démarche originale, il sera le prédécesseur de Verlaine, Rimbaud (19e) et Apollinaire (20e). [...]
[...] Enumération avec les Le poète se nourrit des richesses de chaque saison. Cette étape de longue contemplation est essentielle à sa création. Vient l'hiver, le temps de créer. III-La phase de création A-Les étapes Volonté d'écrire fortement affirmée par je veux je verrai (v.6) et je rêverai (v.17). Présent et futur inscrits dans la réalité, montre que cela va se réaliser. Le poète veut écrire pour accéder à la postérité. Observation par les articles définis ces mats les tuyaux les grands ciels de tous les éléments de la ville et contemplation des saisons jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à apporter quand viendra l'hiver aux neiges monotones (v.14). [...]
[...] En quoi la modernité de Baudelaire permet-elle de mettre en valeur le pouvoir du poète ? Dans un premier temps, nous dégagerons les notations concrètes du paysage urbain du XIXe siècle qui subit l'industrialisation, puis nous évoquerons une attitude particulière de la part du poète, enfin nous étudierons les caractéristiques de sa recréation. I-Les notations concrètes de la ville A-Les notations sonores Des clochers Ecouter en rêvant Hymnes Solennels L'atelier qui chante et qui bavarde (v.6 Les clochers sont personnifiés et chantent également. [...]
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