Une charogne est un poème tiré du recueil les Fleurs du Mal écrit par Baudelaire. Il s'agit du poème XXIX qui suit "le serpent qui danse","sed non satiata" ou encore le poème XXV qui commence par "Tu mettais l'univers entier dans ta ruelle /Femme impure !" C'est donc un poème qui se situe dans un environnement que l'on pourrait dire décomposé. Ainsi, même si ce poème pourrait trouver des liens de parenté avec le Carpe Diem d'Horace ou encore Mignonne allons voir si la rose de Ronsard, c'est un poème qui choque et qui révulse.
Pourtant, au-delà de cette brutalité, Baudelaire semble nous convier à comprendre que la beauté de la forme et la beauté du monde peuvent être faites de laideur. Ceci est par ailleurs tout le sens du titre "Les Fleurs du Mal".
Il s'agit ainsi de se demander comment Baudelaire oscille entre laideur et beauté. Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps comment ce poème semble à la première lecture n'être qu'un simple récit d'un souvenir amoureux. Nous étudierons cependant dans un second temps la comparaison entre la charogne et la fleur faisant balancer le poème entre laideur et beauté. Enfin, nous mettrons en lumière de quelle façon Baudelaire arrive à sublimer son poème en transformant la boue en or.
[...] Ceci est par ailleurs tout le sens du titre "Les Fleurs du Mal". Il s'agit ainsi de se demander comment Baudelaire oscille entre laideur et beauté. Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps comment ce poème semble à la première lecture n'être qu'un simple récit d'un souvenir amoureux. Nous étudierons cependant dans un second temps la comparaison entre la charogne et la fleur faisant balancer le poème entre laideur et beauté. Enfin, nous mettrons en lumière de quelle façon Baudelaire arrive à sublimer son poème en transformant la boue en or. [...]
[...] Il semblerait que Baudelaire se soit amusé à associer la mort à l'érotisme. En effet, nous retrouvons d'une part de nombreuses allusions à connotations sexuelles dans le poème. On parle en effet de jambes en l'air ou encore de femme lubrique (v5). Son ventre en l'air pourrait bien être le siège de la sensualité de la femme. D'autre part, certains mots sont ambigus et peuvent se comprendre de deux façons. Tel est par exemple le cas du mot brûlante au vers 6. [...]
[...] Même si le sujet est délicat, Baudelaire a réussi à sublimer le poème par son écriture. Il a bel et bien transformé la boue en or. Nous aurons bien noté que ce poème s'apparente avec le Carpe Diem d'Horace, mais aussi de Ronsard dans Mignonne allons voir si la rose ou Quand vous serez bien vieille au coin du feu . Ce n'est pas du tout anodin dans la mesure où un poète, comme un peintre, travaille aussi à renouveler nos modèles. Baudelaire semble avoir voulu renouveler la poésie classique. [...]
[...] C'est en ce sens que Baudelaire n'hésite pas à nous peindre un tableau macabre et infâme en prenant le prétexte d'une promenade amoureuse. Nous devons comprendre que la mort est notre voie finale. Elle nous atteindra tous et nous ne pourrons pas y échapper. La puissance du poète . Malgré ce rappel que Baudelaire fait à son lecteur, celui-ci semble être au dessus des êtres humains. En effet, le poète semble s'exclure de la mort. Nous remarquerons ainsi qu'il passe du nous au vous Baudelaire s'extrait ainsi du reste de l'humanité. [...]
[...] Transformer la boue en or : la fonction de l'art Rôle de l'artiste : La huitième strophe semble affirmer la fonction du poète qui se compare au peintre. Son rôle est de recréer une réalité idéale à partir de l'ébauche que laisse le réel. Ainsi même si les formes s'effaçaient l'artiste achève (v31). Son travail est donc celui de la reconstruction de ce que le réel détruit. Ainsi, puisque le temps détruit le réel, le poète, lui, le recompose par l'écrit et la création d'un autre monde, sublimé. [...]
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