Poème analysé
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
[...] L'utilisation du mot prennent donne l'idée que les albatros sont chassés, on a alors une opposition entre l'élégance de l'oiseau et un acte pervers. Mais avec ces paroles, compagnons de voyage une humanité se dégage entre les albatros et les hommes. De plus, le voyage rassemble les hommes et les albatros. On peut également sentir une différence entre les hommes qui sont prisonniers sur les navires et la liberté totale des oiseaux. Nous avons là une vision négative de l'être humain. [...]
[...] La souveraineté de l'albatros lui est ici retirée. En effet, ces oiseaux perdent de leur majesté une fois sur le sol. Effectivement, nous passons des termes grands et majestueux à piteux et maladroit On observe également un chiasme sur les vers 6 et 7 : celui-ci accentue le contraste en montrant des images négatives qui s'oppose à son passé, nous sommes en présence d'une déchéance. La liberté et la facilité que procurent les ailes s'opposent également aux avirons (vers lesquelles demandes plus d'effort. [...]
[...] On peut alors penser que Baudelaire tente de prendre du recul avec cette société. Le terme exilé nous montre que le poète est inadapté à la société. En utilisant des vers comme ailes de géants Baudelaire nous explique son aisance à s'élever vers un idéal. Le poète sait alors s'élever, voler mais a du mal avec notre société matérialiste et individualiste Ses ailes de géant l'empêchent de marcher Cette strophe est donc une traduction de l'inadaptation du poète à l'aide de syntaxes. [...]
[...] Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. Ce texte est extrait de Les Fleurs du mal écrit par Charles Baudelaire. Strophe 1 : Le titre du poème donne une valeur généraliste à l'Albatros notamment par l'utilisation de l'article défini. L'auteur nous fait part d'une aventure, d'une expérience qu'il assimile à la condition des albatros et à celle des poètes. Cette strophe nous décrit l'albatros dans son état naturel. [...]
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