Les Fleurs du Mal, Tableaux parisiens, Paysage, Baudelaire, urbanité, paysage urbain, poésie
Le poème "Paysage" est le premier de la section "Tableaux parisiens". Après avoir dépeint son spleen dans la section "Spleen et idéal", Baudelaire se tourne vers l'urbanité, montrant à la fois sa laideur et sa beauté. Malgré l'accent mis sur l'urbanité, "Paysage" est considéré comme un poème heureux, qui définit la création poétique et les conditions idéales pour extraire la beauté de la métropole parisienne.
La problématique soulevée dans ce document est de comprendre comment Baudelaire s'inspire du paysage urbain dans "Paysage".
Matière scolaire : français
[...] Les Fleurs du mal, Paysage - Baudelaire (1857) - Une exploration de la beauté dans le paysage urbain Introduction : Présentation de Baudelaire et de son recueil Les Fleurs du mal Baudelaire : héritier du romantisme, précurseur du symbolisme, poète de la modernité. Fleurs du mal : publié en 1857 sous le Second Empire, procès et condamnation, un recueil qui a une architecture et raconte l'itinéraire de l'âme du poète. Titre antithétique : spleen et idéal. Présentation du poème « Paysage » : premier poème de la section des « Tableaux parisiens », dans laquelle, après avoir dépeint son spleen dans « Spleen et idéal », le poète va insister sur la laideur et la beauté du monde urbain. [...]
[...] Le poète mêle donc deux sortes d'éléments dans le paysage, ceux de la nature et ceux de la ville. Cependant, les éléments de la ville, se mêlent harmonieusement aux premiers, car l'auteur les poétise, par l'intermédiaires des images : métaphores : les tuyaux des cheminées devenant les mats de la cité, l'immensité du ciel faisant rêver, les fumées mises sur le même plan que les brumes, assimilées à de grands fleuves montant vers le ciel, nommé poétiquement le « firmament » Le poète démiurge La solitude du poète : il se situe au-dessus du monde de l'humanité moyenne : il est « voisin des clochers », vit tout en haut d'une « mansarde », n'a nul besoin de richesse. [...]
[...] Mouvements du poème : pour l'explication linéaire Vers 1 à 13 : Le poète, observateur du paysage. Vers 14 à la fin : le poète démiurge (l'hiver, il crée lui-même son paysage.) Axes de lecture pour le commentaire : Nous analyserons d'abord la façon dont le poète s'imprègne des impressions que lui procure le paysage qu'il contemple de haut, puis comment il transfigure la laideur de ce spectacle urbain, et enfin comment il procède pour créer son œuvre. (Annonce de trois parties : le poète observateur, un nouveau paysage, le poète démiurge) Le poète, observateur du paysage : Un acte de volonté : « Je veux », et une prise de distance avec l'agitation humaine : « du haut de ma mansarde », une attitude rêveuse « écouter en rêvant » Le poète se fond dans un paysage aux images bucoliques (de la campagne). [...]
[...] Sa volonté de se situer à l'écart des hommes est insistante « je fermerai partout portières et volets ». Garder une distance protectrice avec le monde est l'une des conditions de la création. C'est également une caractéristique des poètes romantiques. Grâce à cet isolement et à la rêverie qui laisse libre essor à l'imagination, le poète va devenir un démiurge. Une progression est à l'œuvre dans ce poème ; après avoir goûté la beauté de la nature réelle, le poète quand vient l'hiver, va créer lui-même son paysage. [...]
[...] Le travail et les efforts du poète : tout cela demande du travail. Le poète doit mobiliser sa « volonté », v 24, et se concentrer (« L'Emeute, tempêtant vainement à ma vitre /ne fera pas lever mon front de mon pupitre ») La création poétique : un acte qui implique entièrement et qui est parfois douloureux comme le soulignent les deux métaphores des deux derniers vers : il s'agit pour le poète de « tirer un soleil de [son] cœur » et de convertir ses « pensers brûlant » en « une tiède atmosphère », l'adjectif « brûlant » à travers son intensité, connotant la souffrance. [...]
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