Des quatre spleens, c'est le seul sonnet en alexandrin. Ce sonnet est pratiquement régulier, mis à part les rimes du quatrain qui sont croisées (ABAB) au lieu d'être embrassées (ABBA). Pour évoquer le spleen, c'est-à-dire un état de malaise, Baudelaire garde ici une forme strict ; ce qui n'est pas le cas dans les autres spleens (...)
[...] Ce poème se trouve dans la première partie de Les Fleurs du mal qui s'intitule "Spleen et idéal". Projet Après avoir défini et caractérisé l'essentiel de ce poème, nous en ferons une étude linéaire. Définition et caractérisation. Des quatre spleens, c'est le seul sonnet en alexandrin. Ce sonnet est pratiquement régulier, mis à part les rimes du quatrain qui sont croisées (ABAB) au lieu d'être embrassées (ABBA). Pour évoquer le spleen, c'est-à- dire un état de malaise, Baudelaire garde ici une forme strict ; ce qui n'est pas le cas dans les autres spleens. [...]
[...] Pas de changement d'atmosphère avec le premier quatrain comme la ville, le chat et le poète sont la proie du froid (frileux v.8), de l'humidité (gouttière v.7), de la maladie (maigre et galeux v.6). La diérèse de pluviôse faisait durer de même le chat est sans repos l'âme du poète erre (v.7). Le chat et le poète sont une seule et même chose, ils sont substituables l'un à l'autre, le chat qui cherche sa litière est comme le poète qui erre, le mot gouttière les rapproche. L'un et l'autre ont même corps, même âme. Baudelaire, poète en proie au spleen, s'identifie à travers le chat. [...]
[...] Le mot pluviôse est en tête du poème donc mis en valeur. La diérèse de pluviôse étire le mot, ce mot qui évoque la pluie, le froid, la révolution et la mort est le point de départ de toutes les images du premier quatrain; grands flots, verse un froid ténébreux et brumeux, cimetière, mortalité . : cet ensemble exprime une sensation physique. Pluviôse au sens de violence et de mort appelle irrité, urne, pâle, cimetière, mortalité: ce champ lexical évoque un sentiment d'angoisse. [...]
[...] La vision de la vie et du chat était étonnante, la perception des objets qui vont suivre l'est d'autant plus encore. III) Premier tercet. Les verbes comme se lamente, accompagne en fausset, l'adjectif enrhumée, conviennent autant au poète qu'aux objets. Ces objets disent à nouveau le froid, la maladie: la bûche ne brûle pas, elle se consume, le bourdon = le glas, et surtout l'incapacité à chanter : la bûche a une voix de fausset voix de poitrine), le bourdon se lamente. [...]
[...] Le jeu est déprécié, plein de sales parfums (d'habitude Baudelaire évoque des parfums exotiques dans ses poèmes, mais ici c'est un spleen). Ce jeu vient d'une vieille hydropique (personne ayant une retenue d'eau dans l'abdomen), continuation du thème de l'eau mais d'une manière malsaine. Ce jeu est un héritage fatal, le poète ne peut y échapper, les cartes symbolisent son destin. Les deux cartes qui causent sinistrement annoncent au poète en proie au spleen qu'il sera lui aussi condamné à la mort de l'amour Ce poème nous présente le spleen à la fois comme un sentiment de malaise physique et morale mais aussi comme un sentiment chez le poète. [...]
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