Commentaire composé entièrement rédigé du poème "Harmonie du Soir" issu du recueil de Baudelaire Les Fleurs du Mal.
[...] Ce chagrin d'amour douloureux a tourné petit à petit au malaise faisant tomber le poète dans un Spleen. Pourtant, malgré ce thème traditionnel et cette peine, Baudelaire est arriver a transformer cette boue en or. Il a en effet réussi à sublimer ce mal en créant une certaine harmonie dans son poème. Nos sens, la nature et la musique ont tiré ce poème vers l'Idéal. Baudelaire semble avoir voulu élever son écrit jusqu'à Dieu. Puisque comme nous l'avons vu le thème de la religion est présent tout au long du poème. [...]
[...] Nous pouvons ainsi dire que de la souffrance du poète naît une harmonie se dégageant du poème. b-Elle est sublimée par le souvenir sensuel . : Baudelaire semble s'emparer de tous les sens et de toutes les dynamiques sublimant ainsi sa douleur par une certaine sensualité. L'atmosphère du poème orchestre un ballet d'impressions. Pratiquement tous les sens sont appelés : l'ouie, l'odorat et la vue. Les sens Ainsi Baudelaire témoigne-t-il d'une expérience synesthésique, associant à la fois l'ouie et l'odorat, à travers la mention des sons et des parfums. [...]
[...] Nous remarquerons enfin que le mot cœur revient trois fois dans le poème. Un chagrin d'amour : Le sujet même du poème est classique. Il s'agit en effet d'un chagrin d'amour. C'est un chagrin qui par ailleurs est sourd : il n'est ainsi nommé qu'à la fin du poème où l'on évoque le passé lumineux (v14) puis le souvenir (v16). Nous noterons de même que l'évocation de ce souvenir est faite à la façon d'un peintre impressionniste. Rien n'est dit clairement, seul quelques éléments nous sont donnés. [...]
[...] En effet, peut on lire au vers 6 Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige La diérèse sur vi-olon renforce la stridence du de frémit Ce son aigu et désagréable met ainsi en valeur la souffrance et la peine que ressent le poète. Nous remarquerons par ailleurs que le champ lexical de la tristesse est particulièrement développé tout au long du poème. En effet les termes mélancoliques vertige afflige et triste 8 et 11) qui est répété deux fois sont révélateurs du chagrin ressentit. Cette peine conduit le poète vers un malaise : le spleen. [...]
[...] L'extase mystique, le ton prophétique s'inscrivent dès lors dans un rite eucharistique. Le cœur sanglant n'est pas sans rappeler le sacré- cœur du Christ : l'adjectif tendre est à comprendre dans son sens ancien de ce qui est fragile ; le reposoir symbolise une station dans la montée au Calvaire ; le néant, sa passion ; le soleil, l'hostie ; l'ostensoir glorieux, la résurrection finale. Là encore, la forme du pantoum devient l'instrument privilégié d'une incantation qui ressuscite le souvenir de la femme, grâce à une adoration solennelle. [...]
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