En 1857 Baudelaire publie son nouveau recueil de poèmes : Les Fleurs du Mal qui lui vaudront une condamnation par la justice pour immoralité. Dans L'Albatros et Elévation poèmes précédents dans la partie « spleen et idéal », Baudelaire fait état de deux mondes parallèles : celui de "l'azur" qui correspond à "l'idéal", au céleste et celui des humain, terrestre fait de sensations (...)
[...] Cette théorie, qui rappelle la théorie de Platon sur les idées, est reprise dans Correspondances. Baudelaire analyse les moyens d'établir une communication entre ces deux mondes, rôle du poète. Pour cela, deux types d'analogies sont suggérées: les correspondances verticales (monde terrestre/monde supérieur) et horizontales (entre les différentes sensations. Le poète semble y jouer le rôle de "déchiffreur de symboles". La découverte des synesthésies Synesthésies=Les correspondances horizontales ou correspondances entre les diverses sensations a)Définition des synesthésies : Synesthésies (syn.=en même temps ; esthésie=sens) Baudelaire définit les correspondances entre les diverses sensations ou synesthésies dans un de ses nombreux textes critiques sur l'art: "Tout, forme, mouvement, nombre, couleur, parfum, dans la nature comme dans le spirituel, est significatif, réciproque ( . [...]
[...] Poésie: moyen d'accès à une meilleure connaissance de l'univers. La poésie n'est pas seulement constituée d'images et de significations symboliques, elle envisage aussi les mots comme des matières sonores, des évocations, des suggestions qui tentent de dire l'indicible. Dans son article sur Théophile Gautier, Baudelaire évoque l'idée que la poésie est un art de la suggestion symbolique: "manier savamment une langue, c'est pratiquer une espèce de sorcellerie évocatoire" (article du 13 mars 1859, paru dans L'Artiste). Conclusion : La théorie des correspondances influence de manière décisive l'évolution de la poésie. [...]
[...] Rupture rendue par les 3 syllabes de corrompu. Gradation qui culmine par le mot très fort " expansion qui montre que le parfum prend plus d'ampleur encore. La gradation se continue à l'infini comme si cette sensation provoquait chez le poète l'élévation, et un oubli du spleen, un transport vers l'idéal. Cette démarche ne peut pas dissocier les sens et l'esprit. Dans cette gradation, le poète retrouve les sensations les plus lourdes, capiteuses, comme " le musc, le benjoin, encens " Encens qui recoupe avec le caractère sacré, élévateur et lien avec les cieux. [...]
[...] Cette théorie permet aussi au poète de mettre en correspondance l'esthétique picturale et l'esthétique verbale: le poème "Les Phares" (poème VI) rend hommage aux grands peintres et transpose en images poétiques l'émotion que les tableaux produisent. Il en est de même pour Parfums exotiques. La musique, notamment l'opéra wagnérienne, ce pourquoi Baudelaire affirme que "Les arts aspirent, sinon à se suppléer l'un l'autre, du moins à se prêter réciproquement des forces nouvelles." L'école symboliste tirera parti de cette intuition. Ainsi, la poésie de Verlaine rivalise avec la peinture et la musique en portant à sa perfection l'art des synesthésies. [...]
[...] -L'allitération en : Reprend d'ailleurs phonétiquement la correspondance sémantique entre les parfums, la fraîcheur et l'enfance. Une confusion créée par : -Polysémie du verbe "se confondent" : à la fois confusion due à la mauvaise perception de l'homme et aussi analogie entre des différentes sensations. Cette impression de trouble est rendue aussi par le jeu des sonorités : --Les assonances (répétition de voyelles identiques): au vers la notion d'écho est suggérée par la répétition des sons vocaliques: "Comme de longs échos qui de loin se confondent". [...]
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