Le texte souligne qu'il est donc doublement redoutable sur le plan humain et sur le plan poétique. (...)
[...] Pourtant, le deuxième tercet vient apporter un démenti à l'espérance. Ici, le poète ne parle plus de lui seul : on peut noter le passage du je au nous. Le ton devient celui de la maxime, de l'affirmation générale : les verbes sont au présent à valeur intemporelle, de vérité générale. Ces trois verbes paraissent détruire irrémédiablement les espoirs du tercet précédent. Détaché des trois autres strophes centrées sur le poète, le second tercet semble apporter une morale implacable, qui rend illusoires les espérances précédentes. [...]
[...] Baudelaire. Etude LA VIE DERRIERE SOI Un bilan L'écrivain analyse son existence à travers les trois dimensions du temps (le passé, le présent, l'avenir), qui occupent les trois premières strophes du sonnet. Il évoque d'abord le passé dans le premier quatrain : Ma jeunesse . ; les verbes sont à un temps du passé : passé simple ne fut ou passé composé ont fait qui marque l'aspect achevé de l'action. Le présent domine le dernier vers du quatrain et la quasi-totalité du second. [...]
[...] Plus rarement sont suggérés les aspects positifs : de brillants soleils Cette large comparaison entre la vie de l'auteur et celle de la nature comporte une connotation religieuse : la vigueur qu'espère le poète sera le produit d'un mystique aliment L'aspiration de Baudelaire est d'ordre métaphysique et non matériel. Le retournement final Le dernier tercet inverse le système comparatif décrit précédemment. A l'image de la vie féconde, se substitue celle de la consommation destructrice. Alors que le poète attend de l'avenir une nouvelle récolte, le tercet final décrit les effets destructeurs du temps en terme de consommation mange et l'ensemble du dernier vers). [...]
[...] Conclusion Baudelaire intériorise le thème classique de la fuite du temps en lui donnant une tonalité d'angoisse très personnelle. Le spleen baudelairien est plus qu'un simple ennui sans cause ; il est une interrogation angoissée sur la faiblesse de l'homme qui croit pouvoir exploiter le temps de vie qui lui est imparti, alors que c'est le temps qui le dévore et le détruit. En partenariat avec www.bacfrancais.com Cette image du temps destructeur trouve son écho dans la mythologie avec le dieu Cronos dévorant ses enfants. [...]
[...] En partenariat avec www.bacfrancais.com Mais ce passé est lourdement hypothéqué : le quatrain s'achève sur une note pessimiste ( la comparaison : des trous grands comme des tombeaux ; l'irréparable est peut-être accompli. On peut noter la symétrie de construction des deux quatrains qui s'achèvent sur une note négative. Cela n'empêche pas Baudelaire d'espérer encore, même s'il le fait de façon dubitative ; le premier tercet paraît donc suggérer l'idée d'un renouveau, d'une confiance relative en l'avenir, malgré le poids du passé. Une vaine espérance ? [...]
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