Comme cela a été abordé avec la première partie, Le Cygne est intégralement placé sous le signe des souvenirs. Paris s'avère être pour le poète un réservoir d'inspiration. Celui-ci a pour lui la faculté de la permanence du souvenir et de l'art. De fait, cette deuxième partie est encadrée par l'incidence des souvenirs chez le poète :
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[...] Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Le Cygne, II (LXXXIX) ÉTUDE ANALYTIQUE Introduction Recueil poétique de Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal fut publié à Paris en 1857. Il donna lieu à un procès en août 1857 pour outrage à la morale religieuse ainsi qu'à la morale publique et aux bonnes mœurs Le poète fut condamné à 300 francs d'amende et à la suppression de six poèmes (qui seront publiés dans le Parnasse satyrique du 19ème siècle, à Bruxelles, en 1864, avant d'être repris avec d'autres pièces de circonstance dans Les Épaves). [...]
[...] Celui-ci a pour lui la faculté de la permanence du souvenir et de l'art. De fait, cette deuxième partie est encadrée par l'incidence des souvenirs chez le poète : - dans la première strophe, il va évoquer le Paris qui change, se réfugiant dans ses souvenirs et ses créations - dans la dernière, il va témoigner de l'importance du souvenir lors de l'exil compris celui du poète) : il l'aide à vivre. Une opposition : premier quatrain Elle est marquée par une antithèse fondamentale, introduite par la conjonction mais (vers 1). [...]
[...] Il est vrai que dans la seconde moitié du XIXème siècle, le baron Haussmann, alors préfet de la Seine, dirige les transformations de Paris sous le Second Empire en élaborant un vaste plan de rénovation. Le spectacle de cette ville des années 1860 est alors l'occasion de se laisser aller au souvenir du vieux Paris (Le Cygne, puis de glisser sur la citation d'autres figures d'exilés, inscrivant donc le poème sous le signe de l'évocation mélancolique et douloureuse du passé. Le souvenir, un réservoir d'inspiration Comme cela a été abordé avec la première partie, Le Cygne est intégralement placé sous le signe des souvenirs. [...]
[...] L'adverbe Ainsi (vers 21) annonce la conclusion et le verbe s'exile (vers 21) rappelle le point commun de tous. Le Souvenir (vers personnifié par la majuscule, est la consolation du poète. Il fait alors intervenir la métaphore d'abondance sonne à plein souffle du cor rappelant la mort de Roland dans La Chanson de Roland et dont l'allitération en souligne l'importance du souffle. Baudelaire prolonge ensuite la conclusion par une anaphore de Je pense (vers qui parcourt du reste tout le poème (vers 6 et 13). [...]
[...] et puis à vous, Andromaque, des bras d'un grand époux tombée Vil bétail, sous la main du superbe Pyrrhus, Auprès d'un tombeau vide en extase courbée ; Veuve d'Hector, hélas ! et femme d'Hélénos ! Je pense à la négresse, amaigrie et phtisique, Piétinant dans la boue, et cherchant, l'oeil hagard Les cocotiers absents de la superbe Afrique Derrière la muraille immense du brouillard ; À quiconque a perdu ce qui ne se retrouve Jamais, jamais ! à ceux qui s'abreuvent de pleurs Et tètent la douleur comme une bonne louve ! 20 Aux maigres orphelins séchant comme des fleurs ! [...]
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