Commentaire composé (niveau Lycée) des six dernières strophes du poème Bénédiction de Charles Baudelaire extrait de la section "spleen et idéal" du recueil Les Fleurs du Mal.
[...] Et, quand je m'ennuierai de ces farces impies, Je poserai sur lui ma frêle et forte main; Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies, Sauront jusqu'à son cœur se frayer un chemin. Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite, J'arracherai ce cœur tout rouge de son sein, Et, pour rassasier ma bête favorite, Je le lui jetterai par terre avec dédain!» Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide, Le Poète serein lève ses bras pieux, Et les vastes éclairs de son esprit lucide Lui dérobent l'aspect des peuples furieux: - «Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance Comme un divin remède à nos impuretés Et comme la meilleure et la plus pure essence Qui prépare les forts aux saintes voluptés! [...]
[...] Et enfin avec l'anaphore je sais que on comprend que le poète est différent des autres hommes il sait des choses que ces derniers ne connaissent pas et c'est pourquoi dieu la choisi. présence d'un vocabulaire religieux Ainsi le poète est comparé au christ avec ma couronne mystique Le poète est un prophète, on peut relever le champ lexical de la religion le ciel dieu divin sainte légion trône pure Le poète est condamné à souffrir comme le christ, la passion du christ. [...]
[...] Ainsi qu'elle est la condition du poète à travers ses six dernières strophes. Le poète élu de dieu Le poète est différent de ses semblables Le poète est différent de ses semblables, c'est ce que l'on peut remarquer avec l'emploi de la majuscule au vers 2 et c'est un être a part et sa fonction est mise en valeur, il est unique. En effet l'usage d'adjectif antithétique, serein pieux lucide opposé à furieux qu'il faut prendre au sens étymologique, qui est proche de la folie. [...]
[...] Conclusion Au début du poème on a plutôt l'impression que le poète est soumis à une malédiction, puisqu'il est rejeté par tous. Mais grâce aux six dernières strophes Baudelaire nous explique pourquoi il considère son génie comme une bénédiction. Le poète apparaît comme un élu de dieu, privilégié mais qui doit souffrir pour accomplir sa mission, pour exercer son talent. Le poète évoque ici sont idéal qu'il ne peut pas trouver dans le monde terrestre. Le poète éternellement insatisfait est donc condamné à être malheureux. [...]
[...] Pourtant, sous la tutelle invisible d'un Ange, L'Enfant déshérité s'enivre de soleil, Et dans tout ce qu'il boit et dans tout ce qu'il mange Retrouve l'ambroisie et le nectar vermeil. Il joue avec le vent, cause avec le nuage, Et s'enivre en chantant du chemin de la croix; Et l'Esprit qui le suit dans son pèlerinage Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois. Tous ceux qu'il veut aimer l'observent avec crainte, Ou bien, s'enhardissant de sa tranquillité, Cherchent à qui saura lui tirer une plainte, Et font sur lui l'essai de leur férocité. [...]
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