Ce poème est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du Mal. Cette partie évoque l'homme déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute, déchirement à l'origine de l'envie nommé spleen, indissociable de la condition humaine et qui finit par triompher. L'albatros traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. L'image de l'albatros capturé évoque l'idée d'un être totalement étranger au monde qui l'entoure. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est-à-dire non compris par les gens de son époque. Les trois premières strophes concernent l'albatros tandis que la dernière est dédiée au poète. Il s'agira de découvrir la signification allégorique du poète (...)
[...] Lecture analytique Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire Analyse de L'albatros ID FDL : 354 Les Fleurs du Mal de Charles Pierre Baudelaire L'albatros Sommaire : Introduction La parabole du poète oiseau A. Une double analogie B. L'élévation II- Un univers soumis à de fortes tensions A. Le jeu des antithèses B. Le jeu des sonorités C. Le mouvement des phrases III - Les symboles d'une chute A. Une image symbolique B. La portée des images Analyse : Ce poème est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du mal. [...]
[...] Exilé parmi les hommes, la vie de l'albatros apparaît donc comme une parabole qui définit l'existence du poète. Le poète et l'albatros sont associés dans la dernière strophe et cette association oblige à une réinterprétation : le voyageur ailé devient le poète, les hommes d'équipage : la foule et les planches : le théâtre social. L'élévation La verticalité, l'aspect aérien. L'albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirme l'enjambement des vers 1 et 2 qui suggère l'immensité des espaces que l'albatros a à parcourir. [...]
[...] La situation de la victime : l'albatros mais en même temps, le poète est agressé par les moqueries des marins (vers 11 et 12) puis par l'archer et les nuées (vers 14 15). II- Un univers soumis à de fortes tensions Le jeu des antithèses Le poème de Baudelaire donne de l'albatros deux visions radicalement opposées : autant l'oiseau en vol est un oiseau majestueux à l'allure souveraine désigné par la périphrase du vers 16 : " les rois de l'azur autant lorsqu'il se pose il paraît ridicule : - les " ailes " du vers 7 qualifiés des deux épithètes " grandes " et " blanches " ? [...]
[...] Le mouvement des phrases Il prend une valeur descriptive. On notera en particulier : - Une ample phrase, bien balancée pour présenter l'oiseau en vol dans la première strophe ; - Une nouvelle phrase dans la deuxième strophe très ample mais cette fois avec une nuance d'ironie pour présenter l'oiseau posé sur les planches ; - Dans la troisième strophe, une série de trois phrases exclamatives plus courtes, au rythme plus haché pour traduire la souffrance de l'albatros ; - Dans la quatrième strophe, une phrase en deux parties qui explique la dimension symbolique de la comparaison avec l'oiseau, il récapitule l'opposition. [...]
[...] C'est la même souveraineté dans la solitude mais c'est la même déchéance lorsqu'il redescend au niveau de l'humanité vulgaire. La comparaison entre l'oiseau et le poète permet de dégager la signification allégorique du poème : comme l'albatros, le poète est victime de la cruauté des hommes ordinaires comme les hommes d'équipage au vers 1 qui ne sont pas es " indolents compagnons " (vers9). De plus, les " nuées " du vers 13 ? " huées " du vers 15. Les marins du vers 11 agacent et provoquent l'animal. [...]
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