Commentaire composé du poème de Charles Baudelaire A une Passante. Explication en deux parties, avec introduction et conclusion.
[...] I°Le thème de la rencontre Le cadre est posé en une phrase .1) qui donne a la fois la vue, le bruit et crée ainsi une atmosphère : l'expression autour de moi met le poète au centre de tout et insiste sur la cacophonie de la rue avec des allitérations en et des assonances en et [ou]. On est bien loin d'un cadre bucolique et charmant. La rue rappelle les Tableaux parisiens. Baudelaire nous entraîne-t-il dans une parodie de la rencontre amoureuse ? Non, car le portrait qui suit est celui d'une femme en mouvement qui exprime la douleur, la dignité, la beauté. [...]
[...] Cet amour est très original par son cadre, son coté éphémère. C'est un amour hors du sens commun et c'est le sens d' extravagant La violence de cet amour fou est exacerbé par la ville et se retrouve dans la métaphore de l'œil de cette femme, ciel livide où germe l'ouragan qui est un écho du v.1. L'ironie et la bizarrerie de cette métaphore sont volontaires et sont à l'opposés de ceux qui voient le ciel bleu ou le paradis dans le regard de la bien-aimée. [...]
[...] L'oxymore éclair et nuit (v.9) symbolise ce coup de foudre. La vie de Baudelaire a été à jamais bouleversée par cette rencontre. Pour nous montrer ses sentiments, il utilise les ! seulement dans les tercets (v.5 11). Les . intensifient l'émotion. Le rythme de ces tercets est lent, on pourrait les traduire comme un ralenti au cinéma, qui marque la disparition de cette femme. L'écriture en italique de jamais (v.12) intensifie ce tragique de cet amour qui, à peine né, est déjà mort. [...]
[...] Ainsi les tercets sont marqués paru une émotion très vive amplifiée par le coté impossible de cet amour. Conclusion : Baudelaire a voulu donner à son lecteur l'idée d'une nouvelle forme d'amour qui foudroie de manière inattendue dans la capitale moderne, lieu apparemment non poétique, mais où la mélancolie n'est pas moins forte ou moins puissante que dans Le lac de Lamartine. Après nous avoir dérouté par le cadre, le poète nous exprime des sentiments plus traditionnels car plus tragiques ou plus pathétiques face à l'impossibilité de cet amour. [...]
[...] Le verbe passer au v.3 nous relie au titre : c'est une dédicace. Ce premier quatrain a une structure originale : la ponctuation semi- forte ( ; ) sépare et coordonne au delà de la frontière strophique les 2 parties de la phrase (v.2 à 5). Après l'emploi du passé simple, les participes présents et la phrase nominale (v.5) suspendent le temps comme si tout s'arrêtait sur cette femme à l'image d'un cliché photographique. Le mouvement est majestueux par ses connotations, par l'emploi de l'alexandrin et par la mise en valeur du terme jambes à l'hémistiche. [...]
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