Balzac a l'habitude de débuter une œuvre par une description, il souhaite prendre son temps. Plus encore, il a le sentiment que toutes celles-ci sont indispensables à la bonne compréhension du roman. Honoré de Balzac est persuadé du fait que les lieux où l'on vit, ont une influence sur ce que l'on est, le cadre de vie joue sur le caractère d'un personnage, sur sa personnalité.
Si Rastignac est marqué par cette volonté de s'en sortir, de parvenir, c'est à cause des lieux où il a vécu. Il a un profond dégoût de la pension Vauquer, de la pauvreté. Surtout depuis qu'il a connu le luxe chez Mme de Beauséant, il ne lui est donc pas possible de rester à la pension, au sein de la médiocrité bourgeoise ainsi que de la saleté. Tel un cinéaste, Balzac va tout d'abord montrer au lecteur Paris, puis zoom sur la rue Neuve Ste Geneviève, la pension et enfin l'intérieur de la maison.
[...] Même les trous sont cassés, n'ont pas une forme acceptable, les serviettes sont soit vineuses, soit tâchées, absolument aucune n'est propre. Cette salle ne donne pas envie de prendre son repas. De plus, l'auteur dit qu'il va se taire alors qu'il continue, il s'amuse. Il pense ses descriptions utiles. Ce semblant de description prépare le lecteur aux personnages. Ce lieu joue un rôle important sur chacun des habitants, car tout le monde veut s'échapper de cette pension. Ce lieu médiocre rend encore plus médiocres ceux qui le sont déjà. [...]
[...] Balzac use bon nombre de personnifications telles que meubles estropiés mutilés vieux borgnes ou encore expirant Tout ce dont on ne veut pas se retrouve à la pension. Ce sont des débris de la civilisation, des sans domicile fixe juste bons à mettre aux Incurables (hôpital parisien), qui se terrent chez Mme Vauquer. Balzac veut nous faire voir une transmutation du réel. Les objets deviennent humains, avec un corps et surtout un visage. Il veut faire naître une sensation de peur devant ces objets fantastiques. [...]
[...] A travers cette première page, on rencontre Balzac à l'œuvre, non pas en tant que réaliste, mais en visionnaire. Victor Hugo lui-même l'a dit sur la tombe d'Honoré de Balzac : C'est un puissant créateur d'image Il se laisse aller par son imagination et il le faut pour inspirer le dégoût chez le lecteur. Au sein de ce premier extrait, Honoré de Balzac souhaite donner un aspect comique, il doit contrebalancer l'exagération des descriptions par le rire. Amusons-nous à lire ! [...]
[...] Balzac, "Le Père Goriot" - description de la salle à manger Balzac a l'habitude de débuter une œuvre par une description, il souhaite prendre son temps. Plus encore, il a le sentiment que toutes celles-ci sont indispensables à la bonne compréhension du roman. Honoré de Balzac est persuadé du fait que les lieux où l'on vit ont une influence sur ce que l'on est, le cadre de vie joue sur le caractère d'un personnage, sur sa personnalité. C'est pourquoi il met en place un cadre de vie, n'oubliant pas l'époque ainsi que le cadre politique. [...]
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