Balzac fait voyager le lecteur de La Recherche de l'Absolu en Flandre. Il est intéressant d'analyser en quoi l'architecture de cette région si particulière a une si grande importance dans l'oeuvre et en quoi elle reflète le caractère des personnages. Balzac est-il réaliste dans sa description ?
[...] Selon ce dernier, dépeindre précisément le lieu de l'action est nécessaire. C'est pourquoi il s'attache particulièrement aux détails de l'architecture flamande. En écrivant l'esprit de la vieille Flandre respirait tout entier dans cette habitation Balzac se veut réaliste dans la peinture qu'il entreprend. Dès lors, quelle image de l'architecture flamande Balzac nous donne-t- il à voir à travers La Recherche de l'Absolu ? Tout d'abord, nous verrons l'intérêt que Balzac accorde à l'architecture dans son œuvre. Puis nous analyserons l'architecture extérieure et enfin intérieure des maisons flamandes. [...]
[...] Premièrement, on recherche la simplicité : la maison est faite en brique et/ou en torchis, il n'y a pas de pierre. Le torchis est impeccablement blanchi à la chaux même dans les demeures les plus pauvres. On cherche l'unité dans les formes et les volumes, par exemple avec les ouvertures. Ensuite, la maison doit se fondre dans le paysage qui l'entoure. Ainsi, les constructions dans la campagne doivent être basses puisque le relief est plat, et dans les bourgs elles auront d'un étage au maximum. Au contraire, la Maison Claës comporte deux étages. [...]
[...] Il va de la porte d'entrée à celle qui donne accès à l'arrière de la maison. Dans le roman, ce couloir est présenté comme une spacieuse galerie dallée [ ] peinte en marbre, toujours fraîche et semée d'une couche de sable fin La salle commune : het huys La pièce à vivre est appelée het huys la maison en flamand. Il s'agit en effet du cœur de la maison, où l'on accomplit toutes les besognes quotidiennes, tout à la fois cuisine, salle à manger, salon, on y élève les enfants. [...]
[...] La porte est parfois une halve deur porte en deux panneaux ; haut et bas s'ouvrent séparément, notamment dans les demeures modestes. C'est le cas pour la Maison Claës. Dans l'œuvre, la porte est en chêne et garnie de clous. Les Claës ont décoré ces vantaux par des sculptures. La baie de la porte est surmontée d'une lanterne et d'une croix avec une statuette de sainte Geneviève. La description détaillée de la porte accentue le caractère accueillant de la maison. [...]
[...] La grande table trône au milieu de la pièce. Le reste du mobilier se résume à peu de choses, un buffet bas que l'on appelle le shapprae un coffre parfois, quelques chaises. Dans le roman, on trouve des dressoirs où l'on range la vaisselle patrimoniale, des chaises datant du XVIème, de la vaisselle, de l'argenterie Ces éléments ont pour fonction de souligner la richesse des Claës et d'amplifier les pertes qu'ils vont subir tout au long de l'œuvre. Contre le mur, l'évier en pierre canalise l'eau de la petite pompe qui le surplombe lorsqu'il y a un puits, mais bien souvent encore l'eau est dans le seau en bois, cerclé de fer. [...]
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