« Le colonel Chabert », roman réaliste, est l'une des premières oeuvres d'Honoré de Balzac, un maître incontesté du roman du XIXème siècle. Auteur d'une centaine de contes et de pièces de théâtres, il est devenu célèbre grâce aux nombreux romans réunis sous le titre de « la Comédie Humaine ». Ce roman a été publié au printemps 1832 sous le titre L'Artiste, mais paraît sous sa forme définitive en 1844, et fait vibrer plus d'un lecteur : il est considéré presque d'emblée comme un chef-d'oeuvre (...)
[...] Son visage est aussi comparé à un portrait du peintre Rembrandt : pour un portrait de Rembrandt, sans cadre (L. d'où l'oxymore claire-obscure (et le contraste que l'on retrouve tout le long du portrait) qui était une des caractéristiques majeures de son œuvre est l'utilisation de la lumière et de l'obscurité, qui attire le regard par le jeu de contrastes appuyés : ce contraste peut également s'appliquer au Colonel Chabert. En effet, le narrateur fait plusieurs fois allusion au passé de Chabert nacre sale (L. [...]
[...] Dans cette première parti de l'étude, on retiendra que Balzac ne lève que partiellement le voile sur le Colonel Chabert, afin de conserver l'intrigue principale du roman. Après avoir étudié son apparition, nous allons nous intéressé au colonel Chabert lui-même, et au portrait que Balzac en dresse. Par ailleurs, le portrait que dresse Balzac de Chabert contient plusieurs traits du réalisme. Le texte présente beaucoup de détails, de caractéristiques sur le Colonel Chabert. Les périphrases pour désigner le Colonel n'ont rien de valorisant : le vieux soldat (L. cet homme foudroyé (L. [...]
[...] 26) les rides blanches, les sinuosités froides, le sentiment décoloré Ainsi le personnage reste-t-il immobile : «l'absence de tout mouvement dans le corps (L. on le compare donc à une figure de cire Le colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l'être une figure en cire (L. 5). On compare même Chabert à un mort- vivant, un déterré physionomie cadavéreuse (L. 27) funeste (L. 32) semblait mort (L. 16). L'ombre cachait si bien le corps (L. 18) : l'avoué parle de lui comme si c'était un cadavre. [...]
[...] En outre, lors de cette première apparition, le Colonel Chabert est représenté comme un homme en souffrance. L'impression de froideur vue précédemment s'accorde avec la tristesse du personnage. Il reste immobile et impassible, et ne donne pas signe de vie semblait mort (L. 17) Le colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l'être une figure en cire (L. 5). Le visage pale, livide et en lame de couteau (L. 15). On compare ici son visage à un objet comme si Chabert était un objet, inepte de vie. [...]
[...] Mais pour le portrait de Chabert, il utilise plus le point de vue interne pour créer l'impression de mystère : le lecteur n'en sait pas plus que les personnages eux-mêmes. On voit que l'avoué est sous le choque à la vue du colonel. Le jeune avoué demeura pendant un moment stupéfait en entrevoyant dans le clair-obscur le singulier client qui l'attendait cela surprend le lecteur et l'encourage à s'interroger au sujet de Chabert. Ce coté intriguant u personnage est renforcé par le champ lexical du mystère : stupéfait (L. mystérieux (L. étonnement (L. hasard (L. 21). Ce même point est aussi souligné par la présence de suppositions. [...]
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