François Villon, "La ballade des pendus" : commentaire

Résumé du document

Ce poème nous propose 3 strophes de 10 vers (décasyllabes) et une de 5 vers. C'est une ballade qui est une forme fixe. A la fin de chaque strophe, nous retrouvons donc le même vers qui revient comme un refrain. Nous pouvons souligner l'importance de la dernière strophe (l'envoi) durant laquelle Villon s'adresse à une personne précise.
François Villon (1431-1463) se retrouve très tôt orphelin et va être pris en charge par Guillaume Villon, chapelain à Paris. Cette nouvelle situation lui permet de débuter des études à Paris. Une partie de sa production sera consacrée à la vie des étudiants. Il est reçu bachelier en 1449, mais sa vie va prendre une autre direction. En 1455, il blesse mortellement un prêtre pendant une bagarre et doit quitter Paris. Il y revient rapidement et se joint à une troupe de bandit : « les coquillards ». Il commet des vols, des meurtres, mais il continue à écrire pendant ce temps. Il écrit notamment le recueil Le Testament. Il fera plusieurs séjours en prison où il continuera toujours à écrire. En 1462, il est arrêté et condamné à la pendaison. C'est à cette occasion qu'il écrit "La Ballade des pendus" en attendant son exécution. Cependant, il souhaite être gracié en influençant les juges avec ce texte. Il est gracié en 1463 et disparait. Ces textes sont imprimés à partir de 1489 et il sera apprécié lors de la Renaissance (...)

Extraits

[...] Cette description est annoncée dans la première strophe aux vers et 7. Dans ces 3 vers, nous avons un constat général. Aux vers 6 et 7 nous avons une référence au thème de la vanité (nous avons beau être riche, nous allons mourir) avec l'association des mots pourries et nourrie C'est une pensée pessimiste. Quand il fait cette présentation, qu'il aborde ce thème, tout le monde est concerné. Cette description est amplifiée dans la troisième strophe (vers 21 à 28). [...]

[...] L'autre originalité est qu'il y a un nous qui désigne un collectif (les pendus) à la place du je lyrique. Cela renvoi au titre : La Ballade des pendus : les pendus vont prendre la parole, mais ce dispositif va lui permettre d'exprimer ses sentiments. Nous pouvons en revanche toujours nous interroger sur la sincérité de l'auteur. Le premier sentiment décrit est la peur de la mort. Cette peur se traduit par l'idée suivante : les vivants ne doivent pas oublier les morts (vers 1 et 2). [...]

[...] Le poète veut obtenir le pardon et la pitié (vers 10-20-30-35). Cette formule qui revient ne doit pas être interprétée comme une caractéristique de la ballade mais comme une prière. II) La description des pendus Cette description répond à deux fonctions : -obtenir la pitié, la compassion des juges -mettre en garde le lecteur. Le message du texte est plus général : il s'agit d'une réflexion sur la fragilité de la condition humaine (tout le monde peut se retrouver dans cette situation). [...]

[...] Ce poème à donc un ordre chronologique très précis puisque que la première strophe est une présentation de la situation et une première adresse aux lecteurs pour obtenir le pardon et intervenir vis-à-vis de dieu par la prière. La deuxième strophe nous montre une intensification de la demande. La troisième propose elle une description des pendus (dramatisation). La dernière strophe est la strophe dans laquelle le poète choisit son dernier destinataire : Prince Jésus le plus important. Le long de ces quatre strophes, nous avons donc une progression ascendante, nous avons de plus en plus d'urgence dans la demande du poète. [...]

[...] C'est une ballade qui est une forme fixe. A la fin de chaque strophe, nous retrouvons donc le même vers qui revient comme un refrain. Nous pouvons souligner l'importance de la dernière strophe (l'envoi) durant laquelle Villon s'adresse à une personne précise. François Villon (1431-1463) se retrouve très tôt orphelin et va être pris en charge par Guillaume Villon, chapelain à Paris. Cette nouvelle situation lui permet de débuter des études à Paris. Une partie de sa production sera consacrée à la vie des étudiants. [...]