Nous avons ici un excellent exemple de ce qu'est une poésie personnelle au Moyen-Âge. Il y a en effet un élément paradoxal parce que bien que né d'une expérience vécue, ce poème fait parler un « nous » porte-parole des pendus, qui s'adresse à un « vous » c'est-à-dire aux hommes en général. Une leçon morale et religieuse se tire aisément de la lecture du texte qu'il faut ranger parmi la poésie didactique et non lire comme une poésie personnelle de l'auteur adressée à un lecteur privilégié.
[...] Ces procédés peuvent exprimer le lyrisme personnel de Villon jusqu'à la hantise. Tonalité grotesque. Une vision dérisoire de l'humanité réduite à l'état de marionnette, une sorte d'humour noir sur l'obsession collective de la mort, celle des danses macabres, comme l'indique le titre, à la fois spectacle vu de l'extérieur et sentiment personnel (épitaphe) III. Leçon de la ballade Prière et spectacle Pronom personnel nous À l'horreur du spectacle contemplé est mis sous les yeux du lecteur sous la forme d'une hypotypose le sentiment de ceux qui ressentent et expriment leur condition de cadavre. [...]
[...] La Ballade des Pendus - François Villon Plan détaillé de commentaire composé de texte Nous avons ici un excellent exemple de ce qu'est une poésie personnelle au Moyen-Âge. Il y a en effet un élément paradoxal parce que bien que né d'une expérience vécue, ce poème fait parler un nous porte-parole des pendus, qui s'adresse à un vous c'est-à-dire aux hommes en général. Une leçon morale et religieuse se tire aisément de la lecture du texte qu'il faut ranger parmi la poésie didactique et non lire comme une poésie personnelle de l'auteur adressée à un lecteur privilégié. [...]
[...] Les vivants doivent avoir pitié des pendus parce que tous les hommes sont pêcheurs. Il faut avoir pitié des pendus parce qu'un jour, chacun aura besoin de la miséricorde de Dieu pour lui-même. C'est d'ailleurs la portée du refrain aux vers Le pronom nous désigne les pendus mas sans doute les pendus de l'ensemble des hommes, les vivants doivent prier pour les pendus et pour eux-mêmes, car Dieu devra tous les absoudre puisqu'aucun homme n'est sans péché. V. 34-36 : substitution d'« humain à frères humains l'expression prend alors une valeur beaucoup plus générale puisqu'« humain ne permet aucune désignation précise. [...]
[...] Le réalisme s'est transformé en poétique. Les pendus Les pendus ont payé leur dette envers la société : nous fûmes occis par la justice Les éléments, à savoir de la pluie le feu du soleil l'air du vent qui varie entrainent la matière dans une dissolution presque alchimique. Il y a ici comme un retour au minéral : v Les comptes étant faits envers la société puis la nation, reste à les rendre à Dieu. On peut dire ici que Villon lui, ici, est comme racheté par la justice terrestre. [...]
[...] La danse peut évoquer celle du pendu au bout de sa corde et les danses macabres l'attestent. Le rythme et le jeu des répétitions qui structurent la ballade produisent des effets d'insistance et d'obsession : - Répétition du nombre 10 à travers des strophes carrées (dizains de décasyllabes) - Rythmique : décasyllabes, avec la plupart du temps la coupe à la quatrième syllabe ou en 2/4/4 (v. 34) - Quatre rimes seulement, auxquelles s'associe un refrain qui clôt quatre fois le poème Priez Dieu, que nous veuille absoudre - Mots frère humain répétitions grammaticales : impératifs ( nous sommes dans une supplique, mais aussi dans un bercement qui d'une certaine manière mime l'oscillation des pendus en renvoie à la condition humaine suspendue entre mort et sursis, entre damnation et salut Une tonalité composite Tonalité pathétique par le spectacle des souffrances. [...]
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