Commentaire sous forme de plan du portrait d'Anne-Marie Stretter lors de la scène du bal au casino de T. Beach de l'oeuvre de Marguerite Duras Le Ravissement de Lol V. Stein accompagné d'une introduction rédigée et d'indications supplémentaires pour gagner des points à l'oral.
[...] En effet, telle une méduse elle se saisit de Michael Richardson et le ravit à Lol. Le parallèle avec la méduse peut aussi être fait en se penchant sur l'importance donné aux yeux, au regard de Anne-Marie Stretter. Conclusion : Les expressions se rapportant à Anne-Marie Stretter ne sont plus de l'ordre du portrait réaliste et fidèle à un référent connu, une femme âgée. Ils appartiennent au champ sémantique de l'abstrait, au-delà du physique. Ainsi Anne-Marie Stretter cesse d'être alors un simple personnage, elle devient une figure. [...]
[...] Son ignorance n'est toutefois pas un handicap. Elle lui sert de tremplin à une description plus pointue, une découverte du paysage intérieur des personnages. Le mouvement de la phrase part toujours d'une base réelle et visible puis se heurte à une interrogation, une énigme, mais repart sur un autre axe imaginaire. Conclusion : Une narration lacunaire et un portrait aussi précis fait par un narrateur qui n'a jamais vu Anne-Marie Stretter souligne l'aspect fictif du roman classique et remet sa narration indirectement en question. [...]
[...] Neuf pages seulement racontent cet événement au cours duquel M. Richardson abandonne sa fiancée pendant un bal, au casino de T. Beach, pour suivre cette femme. Nous nous interrogerons sur cette étrange fascination que le personnage d'Anne-Marie Stretter exerce sur le lecteur Un portrait construit en opposition L'harmonie n'y est pas présente; la beauté est redéfinie; l'amour que cette femme dégage ne vient pas de sa beauté mais de ce qu'elle dégage. La narratrice procède, par son regard, à un renversement des valeurs : elle portait ces inconvénients comme les emblèmes d'une obscure négation de la nature. [...]
[...] Le Ravissement de Lol V Stein de Marguerite Duras La scène du bal (pages 15-16) I. Le portrait d'Anne-Marie Stretter Anne-Marie Stretter est cette femme que la narratrice de L'amant a connue en Indochine quand elle était adolescente. Cette personne, dans la réalité, aurait ; raconte-t-on, eu un amant qui se serait suicidé pour elle, de désespoir. A partir de cette rumeur dont on ignore si elle est fondée, la narratrice a bâti une histoire, sorte de légende, qui place Anne-Marie Stretter au coeur d'un drame répété à souhait , au fil des pages, d'une oeuvre à l'autre. [...]
[...] Dans la scène de bal décrite par le narrateur, l'ignorance n'est pas le fait d'un personnage mais de le narrateur en personne qui affiche une méconnaissance des personnages. Cette ignorance peut apparaître dans l'interrogation multipliée : Qui était-elle ? On le sut plus tard: Anne-Marie Stretter. Etait-elle belle ? Quel était son âge ? Qu'avait-elle connu, elle que les autres avaient ignorée ? Par quelle voie mystérieuse était-elle parvenue à ce qui se présentait comme un pessimisme gai, éclatant, une souriante indolence de la légèreté d'une nuance, d'une cendre ? [...]
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