L'Avantage de la science, Fables de la Fontaine, moralisme, discours axiologique, récit narratif fictif, personnages antithétiques, acte dénonciateur, alternance rythmique, éloge du savoir, richesse matérielle, versification, métalepse narrative, axe comique, discours rapporté, ironie
Jean de la Fontaine, poète français du XVIIe siècle, est célèbre pour ses activités de moraliste, tendance visant à mettre en exergue les us et coutumes des comportements d'autrui tout en visant à les expliquer, sous un aspect didactique, portant souvent un discours axiologique qui vise à questionner la place du bien et du mal.
C'est sous cet aspect qu'il écrira son œuvre célèbre, les «Fables de La Fontaine», un spicilège de trois recueils contenant des fables allégoriques et moralisatrices.
C'est en cela qu'aujourd'hui, nous commenterons la fable «L'Avantage de la science», et aiguiserons notre réflexion en précisant pourquoi celle-ci s'inscrit tout particulièrement dans le cadre du parcours «Rire et savoir».
[...] L'insertion du narrateur pour une valeur axiologique Enfin, comprenons l'insertion du narrateur : celui-ci fait office d'une forme de métalepse narrative dans laquelle il juge par lui-même les discours et actes réalisés au sein de sa fable, comme ici : « C'était tout homme sot ; car pourquoi révérer des biens dépourvus de mérite ? La raison m'en semble petite. » Ces trois vers sont une irruption du narrateur au sein de son récit, démontrant le jugement qu'il effectue envers l'homme ignorant. Enfin, la péroraison qui fait acte de dénouement permet de situer la morale de la fable, dans « Laissez dire les sots ; le savoir a son prix ». Le narrateur s'insère volontiers dans cette fable pour en esquisser sa morale, et finalement ne fait pas que la conter. II. [...]
[...] Nous composerons notre commentaire en trois parties et sous parties. La première partie intitulée « Entre récit et versification, le jeu habile du narrateur » visera à détailler l'alternance entre la versification et la mise en récit au sein de cette fable, puis la deuxième partie intitulée « Les aspects antithétiques de la fable, dresser l'opposition pour mettre en lumière ? » visera à dégager toutes les oppositions que la fable met en place pour pouvoir servir son propos moralisateur et enfin, la troisième partie, intitulée « Une fin moralisatrice » visera à détailler les effets que la fin de cette fable apporte aux lecteurs. [...]
[...] Lorsqu'il se fait sermonner par son concurrent, il se contente simplement de se taire, comme si son adversaire s'échinait à le critiquer sans résultat. Il savait que la conclusion de cette querelle se retrouverait dans sa capacité à utiliser son savoir pour s'en sortir, notamment lors de la guerre, et cela parviendra à mettre en exergue l'inversion des oppositions de cette fable pour donner suite à ce dénouement, comme nous allons le voir lors de la sous-partie suivante. De la valeur de l'argent face à celle du savoir, une inversion des opposées Ainsi, dans cette fable, la valeur de l'argent et du prestige social se retrouve confrontée à celle du savoir, et bien que dans la première partie de la fable, c'est la première qui semble l'emporter, la guerre apporte un tout nouveau dénouement qui permet de réaliser une inversion des opposées. [...]
[...] C'est sous cet aspect qu'il écrira son œuvre célèbre, les « Fables de La Fontaine », un spicilège de trois recueils contenant des fables allégoriques et moralisatrices. De fait, Jean de la Fontaine révolutionne l'apologue, une forme de récit narrativisé fictif dans lequel on y inscrit une visée didactique pour réaliser à la péroraison du récit une morale axiologique. Que ce soit pour jeter la lumière sur des pratiques de son époque comme pour instruire les plus jeunes, les Fables de la Fontaine ont su obtenir un succès de tous les horizons, que ce soit dans sa réception ou dans sa postérité. [...]
[...] La guerre comme acte de bascule C'est à la guerre que nous devons la réalisation de cette morale. Dans le vers « Mars détruisit le lieu que nos gens habitaient », Mars est employé comme métonymie pour faire référence au dieu de la guerre romain, Mars, symbolise ici la guerre. Le renfort de l'usage d'un terme connoté à une divinité peut aussi subrepticement nous renvoyer à la pensée d'une sorte de fatum, d'implacable force que rien ne saurait être arrêté, la guerre étant donc voué à ravager le lieu de nos bourges, mais aussi leurs richesses. [...]
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