Lecture analytique des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, l'épisode du "Peigne cassé" (Livre I) de "Il y a maintenant près de cinquante ans (...)" à "(...) Là fut le terme de la sérénité de ma vie enfantine.".
[...] quel désordre de sentiments ! [ ] Ce sont d'ailleurs des hypothèses que lui- même donne car il le dit : je dis qu'on s'imagine tout cela, (le lecteur sait que Jean-Jacques était un gentil garçon, il l'a vu bien avant, d'où l'utilisation du on s'il est possible, car pour moi, je ne me sens pas capable de démêler, de suivre la moindre trace de ce qui se passait alors en moi Dans le troisième paragraphe, on a un vocabulaire et des expressions appartenant totalement au registre polémique et pathétique, des mots violents, forts : châtiment effroyable crime (punition, hyperbole donc) douleur au corps vive (une fessée sûrement, d'où l'exagération) indignation, la rage, le désespoir (tant de sentiments ressentis par un enfant). [...]
[...] Il prend l'exemple de son cousin qui lui aussi a été puni pour une faute involontaire, et entre enfants ils s'allient, se serrent les coudes pour lutter contre ces injustices ; premiers éclats de colère partagée : transports convulsifs, nous étouffons, exalter leur colère, nous nous levons sur notre séant (ils s'asseyaient), et nous nous mettions tous les deux à crier cent fois (hyperbole) de toute notre force «Carniflex ! Carniflex, carniflex ! (Bourreau). Nous avons donc vu dans cette première partie de l'extrait le sentiment de colère, d'injustice qu'a pu ressentir Jean-Jacques à l'époque où l'évènement se produisit. [...]
[...] il le dit à la fin du passage : Là fut le terme de la sérénité de ma vie enfantine Ce dernier paragraphe est révélateur de tous les problèmes qu'il va ensuite devoir surmonter à l'âge adulte ou adolescent. On a une introduction, une phrase argumentative immensément longue qui dit en résumé que suite à cette injustice, toutes celles qui ont suivi se rapportant à lui ou non l'ont profondément interpellé ; l'effet de colère, contenu relatif à son cœur qui bat plus vite en témoignant de ses sentiments est ressentie ici par le martèlement des phrases et sa longueur, il lâche toute sa fureur dans cette phrase qui s'éternise, on pourrait l'imaginer à l'oral serrant les dents et dans un crescendo qui s'effacerait par le souffle coupé en fin de phrase. [...]
[...] Il utilise un vocabulaire réellement violent qui est même si exagéré aux yeux du lecteur qu'il paraît vraisemblable dans l'esprit d'un enfant qui par ailleurs auparavant n'avait encore jamais connu de pareille chose. Transition : Mais si cette vive colère est exprimée cinquante ans après par Rousseau, c'est, en plus de l'effet traumatisant qu'il a eu sur lui, un sentiment qu'il ressent encore aujourd'hui face à cela et nous allons le voir par rapport à tout le reste dans le futur. C'est notre deuxième partie. II. [...]
[...] Lecture analytique Jean-Jacques ROUSSEAU, Les Confessions, de Il y a maintenant près de cinquante ans à Là fut le terme de la sérénité de ma vie enfantine Problématique : Comment le sentiment d'injustice est-il exprimé dans cet extrait ? Axe1 : L'utilisation d'un registre polémique, voir pathétique, pour exprimer la colère ressentie. Axe2 : Les conséquences dans l'avenir. I. [...]
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