Commentaire composé semi-rédigé sur le poème <em>Aube</em> d'Arthur Rimbaud.
[...] A la mesure de l'énergie conquérante déployée par Rimbaud dans sa course poursuite de l'aube, le texte est traversé de mouvements, de fulgurance. Pourtant, ce parcours s'achèvera en une culbute, en débandade. Un octosyllabe ouvrait le poème, un autre le referme et sanctionne l'échec d'une quête impossible, qui dissipe le songe et annule le car il n'existe que par et dans le rêve utopique. L'aube rimbaldienne promettait un grand jour ; ce n'est qu'une "illumination" fugace qui s'éteint dans un aveuglant zénith et réduit le poète au silence. [...]
[...] Auparavant, cet élan dynamique du provoque l'éveil et la métamorphose du monde. Ainsi, la nature passe du sommeil à l'éveil grâce à l'omniprésence d'un aux pouvoirs magiques dont la "chasse" à l'aube relève d'une quête mystérieuse. Texte : J'ai embrassé l'aube d'été. Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. [...]
[...] Emploi du passé simple pour exprimer la succession des actions ce qui participe à l'animation du décor. Du silence au bruit : Evolution du lexique. Transition : L'éveil est d'autant plus frappant qu'il est provoqué par la présence mouvante d'un sur les pouvoirs duquel il convient de s'interroger. II - Omniprésence d'un aux pouvoirs magiques A. Un initiateur de l'éveil. Simultanéité du passage du et de l'éveil (rôle du participe présent). Imagination créatrice de l'enfant (mise en place d'une complicité). [...]
[...] Conquête amoureuse : sensualité des sonorités + vocabulaire de la sensation + jeu des pronoms [je/la]. Identification du à un enfant. B. Celle de l'enfant au poète : La quête d'un idéal poétique. Identification du au poète, symbolique du laurier. Caractéristiques du poète : o Celui qui donne un nom aux choses, les transforme et/ou leur donne naissance avec des procédés comme la personnification ou les métaphores. o Celui qui est figuré en "mendiant" : pauvreté et difficulté de la condition du poète, mais aussi liberté de mouvement et rôle de l'errance pour la création. [...]
[...] Les limites aux pouvoirs de l'enfant. Victoire relative de l'enfant : fusion (entourer/sentir + association par la conjonction de coordination) mais relativité (oxymore "un peu/immense") qui entraîne la chute (rupture du passé simple + signifié du verbe + allitération en Victoire éphémère du poète : Elle ne dure que le temps d'une illumination dans un espace vérouillé par les deux octosyllabes. "J'ai embrassé l'aube d'été" : cri de la victoire porté par le passé composé qui atteste la réalité de l'évènement auquel s'ajoute la forte scansion par la rime inférieure en à la césure 4/4. [...]
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