Le poème comporte deux grandes parties symétriques séparées par la phrase « à la cime argentée, je reconnus la déesse ». Il se commence et se termine par deux octosyllabes qui comportent deux indications temporelles : « l'aube » « midi ». Il y a une sorte d'itinéraire temporel et spatial car l'enfant court après l'aube (...)
[...] Il y a par ailleurs plusieurs images temporelles sous formes d'indications temporelles. Indications temporelles aube été midi : on constate une progression chronologique rien ne bougeait encore Succession des actions Au début, on observe des imparfaits à durée illimitée puis des passés simples d'actions courtes. Il y a l'idée de métamorphose du monde les pierres regardèrent wasserfall blond Il y a le réveil de la nature : par la transformation de la lumière camps d'ombres qui deviennent frais et blêmes éclats On relève un oxymore : un passage de la mort à la vie L'eau était morte l'évolution temporelle retrace les étapes de la métamorphose. [...]
[...] L'enfant paraît être un interlocuteur, on dirait qu'il y a un dialogue qui s'installe avec la nature, comme une complicité La féérie de l'aube L'aube à le pouvoir de faire passer de la mort à la vie, elle apparaît entourée avec ses voiles amassés Le voile qui se lève est la découverte progressive du monde. Rimbaud s'identifie à l'enfant et à l'aube qui ont le pouvoir de transfigurer le monde en l'embellissant. la féerie de la poésie Cette féérie s'exprime par les images qu'utilise le poète : l'allégorie (l'aube qui enlève le voile), les personnifications (pierres qui parlent). Les deux octosyllabes qui encadrent le poème sont comme deux bornes : on commence dans le réel, on s'évade puis on retourne au réel. Il y a un dialogue de l'enfant avec la nature. [...]
[...] La poursuite de l'enfant se fait lorsqu'elle apparaît. L'aube est associé à la ville féérique mais aussi à la campagne. Son itinéraire est le même que celui de l'enfant, on ne peut pas dissocier les deux. Pouvoirs de transfiguration de l'aube, de l'enfant et du poète L'aube et l'enfant ont le même pouvoir : transformer le monde, faire vivre la nature. La féérie de l'enfance Ce poème évoque un monde de féerie dont l'origine est l'imagination. Il y a d'une part le monde magique, de l'autre celui d'animer la nature. [...]
[...] De plus on a l'idée d'un cycle : Les camps d'ombres ne quittèrent pas la route du bois L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois On constate une opposition ville/nature. L'enfant passe par une grande ville, sûrement Venise clochers dômes quais de marbres Elle apparaît comme féérique, imaginaire. Le mouvement de l'enfant est indissociable de la métamorphose de la nature j'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes L'enfant transforme la nature, comme un magicien. L'itinéraire de l'aube L'aube est considérée comme une déesse. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture