Le théâtre de l'absurde correspond à un genre dramatique né dans les années 1950 et regroupant des œuvres de Beckett, Ionesco, Adamov et Genet qui rompent avec la conception traditionnelle du théâtre. Le début de la pièce de théâtre de Beckett en offre un exemple.
Samuel Beckett, écrivain irlandais est un romancier et un dramaturge qui exprime la misère de la condition humaine. Sa pièce, En attendant Godot, écrite en français, met en scène deux vagabonds, Vladimir et Estragon, qui ont perdu leurs repères et qui attendent indéfiniment un certain Godot sur une route de campagne.
Dans le début de la pièce que nous allons étudier jusqu'à « tu ferais mieux de m'écouter », Vladimir et Estragon se retrouvent et dialoguent sans apporter au spectateur de réponses aux questions qu'ils se posent dans une scène d'exposition.
[...] "En attendant Godot", Samuel Beckett : du début de la pièce jusqu'à tu ferais mieux de m'écouter Le théâtre de l'absurde correspond à un genre dramatique né dans les années 1950 et regroupant des œuvres de Beckett, Ionesco, Adamov et Genet qui rompent avec la conception traditionnelle du théâtre. Le début de la pièce de théâtre de Beckett en offre un exemple. Samuel Beckett, écrivain irlandais est un romancier et un dramaturge qui exprime la misère de la condition humaine. [...]
[...] La réplique de Vladimir qui suit développe le même sujet, le combat au plan moral cette fois-ci. Vladimir a donc l'air de répondre à Estragon, mais en fait, il monologue puisqu'il s'adresse à lui-même comme le montre l'apostrophe : Vladimir Le contraste entre la sollicitude de Vladimir qui manifeste son affection avec enthousiasme : Lève-toi que je t'embrasse et l'indifférence agacée d'Estragon : Tout à l'heure provoque un autre comique de situation / Ce début qui révèle une pièce destinée à la représentation correspond aussi à une scène d'exposition peu traditionnelle. [...]
[...] Le fait qu'Estragon soit battu régulièrement comme le laisse entendre : toujours les mêmes illustre la précarité de la vie des deux vagabonds. Ils semblent subir leur existence en peu résignés; d'après la nostalgie de Vladimir lorsqu'il évoque leur jeunesse. Par ailleurs est amorcé le thème de la difficulté de communication entre les êtres humains. On relève deux occurrences de la didascalie : silence et l'indication : un temps Les points de suspension marquent les hésitations figurant dans la réplique d'Estragon : si pas trop et de Vladimir : quand j'y pense .depuis le temps ces silences pèsent sur la communication. [...]
[...] Certes, un dialogue s'établit, mais les répliques trahissent un décalage de l'engouement de chacun dans son monde : tu crois ? Agacé de ne pouvoir se déchausser Estragon est peu loquace et ses réponses sont brèves et évasives : par là Il se dérobe deux fois : tout à l'heure ; je ne sais pas Vladimir n'a pas l'air d'avoir compris qu'Estragon est obnubilé par sa chaussure, il demande qu'est ce que tu fais ? Quoique surprenant, ce début l'est moins que celui de Oh les beaux jours où Winnie monologue enlisée jusqu'à la taille dans un mamelon. [...]
[...] Après les indications spatio- temporelles : route à la campagne ( ) Soir la pièce s'ouvre sur un jeu de gestes et d'attitudes du premier personnage avec un objet : une chaussure avant l'entrée en scène et le début des paroles. L'indication même jeu fait savoir que les gestes sont répétés et, plus loin, on peut encore lire : Estragon s'acharne sur sa chaussure Il apparaît donc que, d'emblée, la pantomime joue un rôle essentiel dans ce type de théâtre et que le langage verbal n'est qu'une expression parmi d'autres. On note une grande précision des didascalies concernant le jeu des acteurs (ex. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture