L'Assommoir, Émile Zola, roman, livre polémique, style singulier, style naturaliste, classe ouvrière, Paris, milieu populaire, François Cavanna, préface, argumentation, fin tragique, alcool, critique, sens naturaliste, naturalisme, romantisme, tragédie, histoire réaliste, style romantique
La préface de Cavanna pour le célèbre roman, L'Assommoir d'Émile Zola, est paru en 1983 dans l'édition du Livre de Poche. L'Assommoir, un livre polémique paru en 1876 qui, par son style singulier et naturaliste, narre la chute profonde et fatale d'une famille ouvrière écrasée par son milieu ; le travail épuisant et la vie dans les faubourgs au temps de Zola. Zola, en tout bon naturaliste, a souhaité répondre aux critiques assénées à son oeuvre et à sa personne, « Michel-Ange de la crotte », à travers une réponse méthodique, justifiant son approche innovante dans une préface. Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi respecte-t-elle les caractéristiques d'une préface et qu'apporte-t-elle au roman ?
[...] Tout cela, pour donner envie au lecteur de lire L'Assommoir. Malgré que la préface de Cavanna soit intelligemment construite et que son analyse du style de ce roman soit compréhensible j'ai préféré la préface de Zola, car je trouve que son argumentation est construction et ingénieusement argumentative par rapport à toutes les critiques qu'il a reçues vis-à-vis de son œuvre dans un contexte ou une majorité de journalistes lunchaient son œuvre innovatrice. Je préfère aussi cette préface, car elle montre l'aspect maniaque de Zola qui lui est représentatif. [...]
[...] Tout d'abord, l'auteur évoque sa liaison avec Lantier, son premier mari qui lui fera deux enfants, puis ensuite l'abandon de Lantier « d'autres amours l'ont emporté » la laissant seule à devoir gérer le ménage. Malgré cela, il la décrit comme courageuse « vaillante », mais avoue que dès le départ elle est vouée à une vie d'infortune et une fin tragique « les années de misère te dévoreront jusqu'à l'os », « ta propre hideuse mort », « car tu crèveras dans une litière d'ordure dans le recoin d'un escalier » après la déchéance de Coupeau, son nouveau mari « tu auras rencontré l'honnête Coupeau », « plombier zingueur de son état », « ouvrier pas feignant et bon zigue un peu blagueur », dans l'alcool, la plongeant progressivement à son tour dans le « vitriol ». [...]
[...] Il est donc présenté comme un parasite. On peut donc en déduire, grâce à toutes ces informations, que cette préface sert à comprendre le texte et à orienter la lecture.Une fonction de faire-valoir du romanAnalysons maintenant comment l'auteur met en valeur le roman et le romancier. À sa sortie L'Assommoir a été jugé par la presse et la critique comme « ignoble », « abject »et « ennuyeux » par de nombreux critiques réputés. Les critiques sont alors compréhensibles pour l'époque, car ce style d'écriture choqua soudainement, et beaucoup de journalistes ne se préoccupèrent de juger l'œuvre uniquement sur sa forme et non son fond. [...]
[...] On peut donc en conclure que cette préface sert à donner au lecteur l'envie de se plonger dans cette immersion à travers une démarche argumentative et en justifiant les raisons de Zola. La phrase de remerciement permet quant à elle de mettre en valeur l'auteur.Les aspects esthétique et poétique du texteNous allons finalement étudier l'esthétique du texte ainsi que son aspect poétique.Le texte en prose se scinde en 2 parties distinctes ; la première est celle où l'auteur parle directement avec Gervaise puis la seconde est celle où il qualifie et donne son opinion sur l'œuvre. [...]
[...] Tu boiras, toi aussi. Et ce sera, de noce en bamboche et de gueule de bois en dégoût du travail, l'irrésistible glissement vers le naufrage », impuissante vers la mort après avoir trainé Coupeau et en le laissant « dévorer sa vie ».Dans ce texte, l'auteur porte quant à la présentation de Gervaise, un avis subjectif tout au long du récit, car il va principalement défendre la raison selon laquelle Gervaise n'est qu'une victime du système (représentant le milieu populaire) qui s'est fait manipuler et influencée par l'alcool dont il remplit la tragique fin.Il présente finalement, dans une troisième partie, les personnages ainsi qu'uniquement leur trait de caractère principal, car pour représenter Gervaise et sa famille les autres personnages ne sont que là pour montrer le contexte dans lequel elle vit et les conséquences de leurs actes. [...]
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