L'Assommoir incipit, Emile Zola 1876, Gervaise, principes naturalistes, Germinal, critique d'art, synesthésie, valeur itérative, charge pathétique, commentaire de texte, compassion du lecteur
Emile Zola fut critique d'art (soutien indéfectible du peintre Courbet), homme engagé (pour la réhabilitation de Dreyfus à, mais se fit surtout connaître en tant que chef de file des naturalistes fin 19e siècle ; il accordait alors conformément aux principes naturalistes une importance toute particulière aux héros et héroïnes issus du peuple, et parmi ses vingt romans du cycle "Les Rougon-Macquart", les deux qui furent de colossaux succès de librairie sont justement ancrés dans la vie misérable de la famille Macquart : Germinal bien sûr, mais surtout, juste avant, l'Assommoir, mettant en scène la pauvre et pathétique Gervaise.
[...] On pourrait rapprocher Gervaise d'une autre héroïne malheureuse qui a su emporter l'adhésion et la compassion des lecteurs, pour tout un roman : Cosette, symbole du malheur (déjà par son nom, surnom a priori peu valorisant) dans un roman qui par son titre promettait déjà son lot de larmes, les Misérables, le roman le plus célèbre de Victor Hugo publié une quinzaine d'années avant le roman de Zola. 3/3 Commentaire [lb12]: Idée Commentaire [lb13]: Le procédé Commentaire [lb14]: Exemple Commentaire [lb15]: Conclusion partielle de cette seconde grande partie. Commentaire [lb16]: Rappel de la problématique. Commentaire [lb17]: Récapitulatif du plan suivi. Commentaire [lb18]: On structure également sa conclusion avec des connecteurs chronologiques. Commentaire [lb19]: OUVERTURE de la conclusion : on avance une référence culturelle, littéraire, artistique supplémentaire opportune. [...]
[...] Ce personnage porte une forte charge émotionnelle, propre à attendrir le lecteur qui lui sera d'autant plus favorable, par effet d'identification ou du moins, d'empathie. Le registre pathétique est clairement à l'œuvre lorsqu'il s'agit d'insister sur la passivité de l'héroïne, souvent en position de participe passé passif, comme dans « raidie », avec ses « yeux voilés de larmes » 2/3 Commentaire Retrait (aliné) pour marquer les étapes de l'introduction Commentaire MOUVEMENT de l'auteur Commentaire Son œuvre Commentaire PROBLEMATIQUE Commentaire Connecteurs chronologiques pour structurer l'annonce du plan. [...]
[...] Examinons comment dès l'incipit du roman, Gervaise apparaît comme l'héroïne. Pour cela, voyons d'abord comment le décor et le contexte contribuent à signifier et mettre en lumière son malheur, puis voyons comment le lecteur est forcé d'adhérer à la destinée de ce personnage en particulier. Voyons d'abord comment le cadre, loin d'être un simple décor, est déjà significatif et contribue indirectement à la caractérisation du personnage. Le décor donne déjà un aperçu, comme par correspondance ou « synesthésie », de ce que sont la vie et la pensée de l'héroïne : de la misère à tous les niveaux. [...]
[...] Proposition de corrigé du commentaire Texte soumis à l'étude : Zola, L'assommoir (incipit) Gervaise avait attendu Lantier jusqu'à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d'être restée en camisole à l'air vif de la fenêtre, elle s'était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l'envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu'il cherchait du travail. [...]
[...] Commentaire TRANSITION ENTRE LA PREMIERE ET LA SECONDE PARTIE : on résume ce qu'on vient d'établir et on se dirige vers la suite. Commentaire Amorce de la seconde grande partie. Commentaire D'abord ‘idée. Commentaire [lb10]: Puis l'outil, le procédé. Commentaire [lb11]: Enfin, l'exemple tiré du texte. et naturellement en proie à un malheur rendu évident par le champ lexical, dense, du malheur et du mal être qui lui est rattaché : « larmes », « frissonnante », « sanglots ». [...]
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