Diderot, encyclopédie, Thomas Hobbes, droit naturel, l'Homme, philosophes, liberté, état de nature, Dieu, autorité, puissance paternelle, contrat, usurpation, loi du plus fort, égalité, instabilité du pouvoir, pouvoir, tyran, autorité consentie, légitimité, consentement, religion, ordre, subordination, société, pensée, commentaire linéaire, article, autorité politique
Diderot fait allusion à deux idées chères aux philosophes de ce siècle : la liberté et l'homme à l'état nature. Dès la première ligne, il énonce sa thèse en affirmant qu'il y a absence d'autorité naturelle et met en place le principe d'égalité des Hommes associée à la notion de liberté, droit naturel de l'Homme : "aucun homme" : ceci sous-entend que même le roi n'a pas le droit d'agir de la sorte ; il ne semble ainsi n'y avoir aucune exception. Cette idée semble catégorique du fait de sa formulation. Implicitement, Diderot remet en cause la monarchie de droit divin.
[...] Analyse du troisième paragraphe Le terme « tyran » résume la thèse de Diderot : celui qui a l'autorité de force n'est qu'un tyran. Ainsi, Diderot progresse dans son argumentation. Il avait commencé par opposer l'autorité naturelle à celle de l'homme, puis évoquait la loi du plus fort pour en arriver à l'oppression qu'exerce un tyran. Cette progression tente à montrer que si l'on suit la logique de son explication, toute nation risque d'être gouverné par un tyran, en suivant ce schéma. L'adverbe « quelquefois » explique néanmoins que ce fait est rare, mais il existe réellement. IV. [...]
[...] Remarques diverses Diderot pose un regard objectif globalement car il emploie peu de pronoms personnels illustrant l'implication du narrateur. Il préfère insérer des formules générales : « l'homme » et « il ». On note également la présence du pronom personnel « on » qui désigne le narrateur et le locuteur tandis que « celui » représente le tyran. Le texte est majoritairement rédigé au présent de l'indicatif : il a donc ainsi une valeur de vérité générale. Les phrases courtes sont souvent placées en fin de paragraphe : elles ont une fonction de conclusion et marquent des constats forts. [...]
[...] Par ailleurs, cette autorité est limitée dans le temps, comme cela est dit juste après : « aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire ». Le paragraphe se termine sur le mot « autorité » écrit en italique : Diderot met de la distance entre le mot tel qu'il est défini et le sens que Diderot veut lui donner. « Toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature » : ici, Diderot reprend l'idée catégorique du départ : il n'existe aucune autorité naturelle. Diderot insiste. [...]
[...] Le texte est essentiellement argumentatif : les connecteurs logiques permettent de souligner les articulations de la pensée en rendant apparentes les étapes du raisonnement : « mais », « mais », « car », « aussitôt », « en sorte que », « quelque fois », « parce que », « alors » Tout ceci constitue la marque apparente d'une pensée claire et organisée. [...]
[...] Article "Autorité politique", L'Encyclopédie, Diderot (1751) - Analyse par paragraphe I. Analyse du premier paragraphe Diderot fait allusion à deux idées chères aux philosophes de ce siècle : la liberté et l'homme à l'état nature. Dès la première ligne, il énonce sa thèse en affirmant qu'il y a absence d'autorité naturelle et met en place le principe d'égalité des Hommes associée à la notion de liberté, droit naturel de l'Homme : « aucun homme » : ceci sous-entend que même le roi n'a pas le droit d'agir de la sorte ; il ne semble ainsi n'y avoir aucune exception. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture