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La première partie est écrite à la 3ème personne, 'La blanche Ophélia' (v2) 'la triste Ophélie' (v5) R. y décrit ce qu'il a vu, nous plaçant dans le contexte de son poème. Il y décrit d'abord la jeune femme d'avantage comme une comète que comme une personne, flottant sur 'l'onde calme et noire où dorment les étoiles' (v1) qui semble désigner le ciel, d'avantage qu'un ruisseau, et ainsi, 'ses longs voiles' (v2) seraient la queue de la comète.
'Voici plus de mille ans' répété aux vers 5 et 7 pourrait aussi agrémenter cette thèse, car la comète, comme pourrait le faire le fantôme d'Ophélia, passe et repasse inlassablement dans le ciel siècle après siècle en suivant son orbite.
Passées les deux premières strophes, cela devient moins évident, on commence à retomber sur terre, elle redevient une fleur, avec sa 'corolle [...] bercée [...] par les eaux' (v9-10), et on voit ainsi apparaître des indices plus terrestres que célestes : saules (v11) roseaux (v12), nénuphars (v13), aune (v14), nid (v15)... et pourtant, cette strophe se finit par un vers qui trouverait plus naturellement sa place dans la seconde que dans la quatrième strophe : 'Un chant mystérieux tombe des astres d'or' (v16) nous ramenant sur la piste de la comète.
Le lien entre les deux parties se trouve peut être dans le 'grand fleuve noir' du vers 6, qui pourrait être le Styx, fleuve mythique ou dérivent les âmes des damnés, comme un terrain d'entente entre le ruisseau et l'enfer dans lesquels la pauvre Ophélie dérive l'un comme l'autre (...)
[...] y décrit ce qu'il a vu, nous plaçant dans le contexte de son poème. Il y décrit d'abord la jeune femme d'avantage comme une comète que comme une personne, flottant sur 'l'onde calme et noire où dorment les étoiles' qui semble désigner le ciel, d'avantage qu'un ruisseau, et ainsi,'ses longs voiles'(v2) seraient la queue de la comète. 'Voici plus de mille ans' répété aux vers 5 et 7 pourrait aussi agrémenter cette thèse, car la comète, comme pourrait le faire le fantôme d'Ophélia, passe et repasse inlassablement dans le ciel siècle après siècle en suivant son orbite. [...]
[...] Le lien entre les deux parties se trouve peut être dans le 'grand fleuve noir' d u vers qui pourrait être le Styx, fleuve mythique ou dérivent les âmes des da mnés, comme un terrain d'entente entre le ruisseau et l'enfer dans lesquels la pauvre Ophélie dérive l'un comme l'autre. Deuxième partie : personnification de la comète ? Ici, le poète commence à parler à la seconde personne, directement à Ophélie, et il s'emporte, le texte abonde de points d'exclamations (neuf dans la partie). [...]
[...] Quel rêve, ô pauvre Folle'(v29) exprimant la fatalité des choses : l'amour, la liberté, le rêve ont poussé Ophélia dans la folie. Folle, dit le poète, et cette majuscule n'est pas anodine, elle définit la jeune fille par son état, elle n'est plus que folie, elle l'incarne complètement, jusqu'à la mort, jusqu'à ce que 'l'Infini terrible effara [s]on oeil bleu vers qui peut se traduire tant par la folie que la mort, l'état d'hébétude qu'évoque l'effarement se retrouvant dans l'une comme dans l'autre, mais le défilement logique aurait tendance à l'attribuer à la mort, puisqu'elle est déjà Folie, et que l'Infini est plus mort que fou. [...]
[...] se place dans le cercle que vit le fantôme, lui, et son poème, et le referme, avec le vers 36 qui reprend le second vers du poème au passé, il se place par là même, au centre d u cercle, et remet Ophélia au rang de spectacle. Conclusion Difficile de savoir si Rimbaud raconte finalement le passage d'une comète, et son reflet sur un ruisseau, ou un tableau, comme celui que peindra A. Cabanel, car nulle part il ne prononce de sentence de mort, son Ophélia gît, semble-t-il pour l'éternité dans l'eau, comme endormie. Ophélie par A. [...]
[...] 18Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté ! 19C'est que les vents tombant des grand monts de Norwège 20T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ; 21C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure, 22A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ; 23Que ton coeur écoutait le chant de la Nature 24Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ; 25C'est que la voix des mers folles, immense râle, 26Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ; 27C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle, 28Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux ! [...]
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