Dans cette période où le symbolisme est imprégné par le talent de Charles Baudelaire, Rimbaud symbolise à lui seul, toute l'espérance et l'exubérance de la jeunesse. En effet, le jeune poète prodige, pour s'arracher à la médiocrité de la vie monotone sur Charleville ainsi qu'aux exigences d'une mère autoritaire, fait de la poésie le « déversoir » de ses peines et rêves. Il emprunte aux romantiques et aux Parnassiens les formes poétiques traditionnelles pour en faire les supports de sa révolte et de ses désirs naissants.
À travers ce poème symbolique quelle est la véritable intention du poète ?
[...] Et c'est donc grâce à ce voyage que nous avons devant nous le thème précis de la fuite du temps, Rimbaud a envie que le temps lui échappe pour l'emmener en voyage, dans un autre monde. L'âme de ce poème est bel et bien en mouvement, nous pouvons alors nous demander maintenant ce que signifie réellement cette âme en mouvement III / La symbolique du poème Emporté, roulé, submergé, éprouvé jusqu'à la disparition de la matière, pour une ivresse totale, non celle du corps, il n'y en a plus, mais celle de l'âme exaltée par l'amour et le bonheur, confondue dans l'énergie même et la lumière . [...]
[...] Arthur Rimbaud, "Le bateau ivre" Dans cette période où le symbolisme est imprégné par le talent de Charles Baudelaire, Rimbaud symbolise à lui seul, toute l'espérance et l'exubérance de la jeunesse. En effet, le jeune poète prodige, pour s'arracher à la médiocrité de la vie monotone sur Charleville ainsi qu'aux exigences d'une mère autoritaire, fait de la poésie le déversoir de ses peines et de ses rêves. Il emprunte aux romantiques et aux Parnassiens les formes poétiques traditionnelles pour en faire les supports de sa révolte et de ses désirs naissants. [...]
[...] Dans le vers 10 le moi apparaît et affirme la détermination du bateau. L'essentiel de son mouvement de son dynamisme sont marqués à leur tour par le rejet du vers 11 je courus Le bateau se réjouit de ce nouveau sentiment, de cette sensation de liberté, il qualifie son départ de «tohu-bohus triomphants Le 4e quatrain approuve le nouveau départ du bateau. La tempête joue le rôle de bénédiction océanique, de baptême marin, elle fait renaître l'être à une vie délivrée et euphorique, cette nouvelle vie n'inspire à celui-ci aucun regret et marque à son tour l'âme mouvante du poème. [...]
[...] Dès l'occurrence du premier vers, les Fleuves impassibles avaient déterminé les courants contre lesquels le poète-navire aspirait à lutter ; et qui représentaient cette société durement immobile et source de toutes les aliénations de l'individu. La société est matérialisée par les haleurs qui tiennent et contrôlent la direction des bateaux. C'est ainsi que son moi éclate à l'attaque aux vers 10 et 11 Moi, l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants, Je courus ! Et les péninsules démarrées ; ces vers affirment le dynamisme et l'énergie du poète dans son projet. A cette enfance trop longtemps engourdie par les cordes, succèdent les hardiesses et les tempêtes de l'adolescence. [...]
[...] Toutes les expériences du bateau ivre sont celles de Rimbaud. Quels sont ces liens qui unissent tant le poète au bateau ? Pourquoi cette volonté de s'unir ? Pour ces deux entités il est évident que la même espérance les anime ; le désir d'émancipation, le désir de se laisser porter sans retenue. Le navire est guidé par les haleurs qui le tirent à contre-courant, contre le désir de la Nature et même du bateau qui n'aspire qu'à la mer ; et tout comme lui le jeune Rimbaud se heurte à des traditions qui sont une enclave, il est lui aussi soumis à des conventions. [...]
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