Artamène, ou le Grand Cyrus, livre I de la septième partie - Madeleine de Scudéry (1654) - Dans quelle mesure ce portrait physique idéalisé appartient-il au mouvement précieux ?

Thèmes abordés

Préciosité, Cléomire, Molière, Marquise de Rambouillet, femme parfaite, déesse, portrait physique, idéal, mouvement précieux, modèle, portrait moral, Madeleine de Scudéry, Artamène, ou le Grand Cyrus

Résumé du document

La préciosité est un mouvement littéraire apparu dans les salons mondains au XVIIe siècle. Il peut se caractériser par un désir de se distinguer en s'élevant par un langage, une façon de se conduire, des idéaux. Ce mouvement a eu beaucoup d'importance à l'époque et fut notamment caricaturé par Molière, dans Les Précieuses ridicules. L'image qu'il en donne n'est toutefois par entièrement fausse. Il pouvait y avoir une sorte d'exagération ridicule comme avec l'emploi de certains mots à la place d'autres. Madeleine de Scudéry faisait partie du mouvement précieux et fréquentait les salons et en particulier celui de l'hôtel de Rambouillet.

Extraits

[...] Artamène, ou le Grand Cyrus, livre I de la septième partie - Madeleine de Scudéry (1654) - Dans quelle mesure ce portrait physique idéalisé appartient-il au mouvement précieux ? Le portrait physique de Cléomire La préciosité est un mouvement littéraire apparu dans les salons mondains au XVII[e] siècle. Il peut se caractériser par un désir de se distinguer en s'élevant par un langage, une façon de se conduire, des idéaux. Ce mouvement a eu beaucoup d'importance à l'époque et fut notamment caricaturé par Molière, dans Les Précieuses ridicules. [...]

[...] Le côté indicible de la beauté de Cléomire renforce le côté abstrait de sa beauté. >Il y a aussi le recours à la formule générale / « digne d'admiration » et la polyptote d'admirer Des yeux quasi-divins (L13 à 21) > Lien de cause à effet entre ses yeux et son absolue irreprésentabilité / prop sub-circonstancielle de conséquence. > La personnification des yeux de Cléomire est décrite par leur effet sur les autres plus que par une description visuelle. > Elle montre un pouvoir quasi-fantastique qui purifie les cœurs de ceux qu'ils regardent et qui les embrase. [...]

[...] Nous verrons dans quelle mesure ce portrait physique idéalisé appartient au mouvement précieux. Pour cela, nous suivrons les mouvements du texte : L1 à 7 (à passable peinture) : Une beauté modèle des modèles. L7 à 13 (à où j'aie jamais été) : Une déesse abstraite. L13 à 21 (à de Cléomire): des yeux quasi divins. L21 à 23: transition du portrait physique au portait moral. Une beauté modèle des modèles (L1 à > Le locuteur interpelle directement le lecteur / mode injonctif / « Imaginez-vous ». [...]

[...] La beauté de Cléomire est irreprésentable à cause de sa supériorité Elle est plus belle que les déesses. > L'accumulation de « ni » / difficulté voire impossibilité de trouver une beauté comparable à Cléomire. > « Je ne vous dis point » « Mais je vous dirais que »(L5) / opposition / donne une idée hyperbolique de la clef pour représenter Cléomire : elle ressemble à l'archétype de beauté. > Mais cette idée est immédiatement tempérée par l'emploi du modalisateur « peut-être » et de l'adjectif péjoratif « passable » La beauté de Cléomire devient humainement irreprésentable. [...]