Art dénouement lignes 1579 1649, Yasmina Reza 1994, monologue, pièce de théâtre, dispositif scénique, champs lexicaux, analepse, image pathétique, métaphore
Nous étudions un texte de Yasmina Reza, extrait de "Art" publié pour la première fois en 1994. L'auteur Yasmina Reza est une femme de lettre et actrice française née le 1er mai 1959. Elle étudie le théâtre et la sociologie à l'université de Nanterre. Elle reçoit deux Molières de l'auteur : une en 1987 pour "Conversations après un enterrement" et en 1995 pour "Art". Cet extrait est une pièce de théâtre. Elle raconte la réconciliation de la dispute qui eut lieu à cause d'un tableau blanc acheté par Serge. Marc étant en désaccord sur l'avis du tableau, une dispute se créa avec Serge. Yvan, un ami de Marc et Serge, se retrouva au milieu de cette dispute ne savant pas quel avis prendre. À la fin de la pièce, les trois amis se réconcilièrent. Nous verrons tous d'abord une forme familière, puis une nouvelle amitié.
[...] - Le verbe « tombe » répété plusieurs fois exprime la même chose l.1637/1641/1642 B -Le mensonge de Serge - En avouant son mensonge concernant les feutres jette le doute sur la pérennité d'une amitié dont la sincérité semble exclue > question de Serge à Marc : « savais-tu que les feutres étaient lavables ? », Marc répond « non » et Serge répond « moi non plus, ai-je dit, très vite en mentant » l.1626 à 1628 > le lecteur est donc libre de pensée à un nouveau déchirement entre les trois amis. [...]
[...] - En revanche, le questionnement sur la toile demeure intact, l'interprétation figurative qui satisfait Marc ne peut suffire à rendre compte de la complexité de l'Antrios ; « cet homme qui traverse un espace et qui disparaît » peut représenter le comédien, qui disparait à la fin de la pièce, mais peut également représenter métaphoriquement le destin de chaque homme, qui traverse la vie puis qui meurt. B -Le dispositif scénique - Tout d'abord, les longues didascalies très détaillées qui ouvrent la séquence indiquent l'importance du dispositif scénique. Le manque de connecteurs logiques montre le silence de la scène de nettoyage. [...]
[...] - Association de mariage à une idée de mort « cimetière Montparnasse », « tombe de sa mère morte » l.1596/1597/1598 > en aucun cas ce mariage n'est connoté comme heureux, ou apportant le réconfort de l'autre. C'est au contraire l'image pathétique et dérisoire de sa femme Catherine déposant son bouquet de mariée et un petit sachet de dragées sur la tombe de sa mère - > dépressif. - « Je dois absolument parler à Finkelzon » l.1600/1601 > Yvan est le grand perdant : trop fragile au départ, il est détruit par l'expérience. Il se sent perdu et a besoin de son analyste. [...]
[...] D'où me vient cette vertu stupide ? » > Serge est toujours trop égoïste pour se rendre compte qu'il n'a pas évolué. C -La tristesse d'Yvan - Yvan semble le pus affecté par les événements ; il se livre à une analepse qui fait comprendre que plusieurs jours se sont écoulés depuis « le soir du tableau blanc ». Il pourrait donc s'agir d'une sorte d'épilogue, ce qui conforte le dénouement. - Yvan est plus que jamais déprimé > champ lexical de la tristesse d'Yvan : « pleurer » l.1599, « bouleversant » l.1599/1600, « sangloter » l.1600, « fondu en larmes » l.1610 > on se moque de lui, les spectateurs comme ses amis, il est le maillon faible. [...]
[...] De plus, Serge laisse entendre qu'il ne préfère pas Marc à son tableau. - Métaphore ironique l.1623/1624 « savon suisse à base de fiel de bœuf prescrit par Paula » > comme si Paula était son docteur. Serge est toujours perfide, il est resté intact à la fin de la pièce tout comme son Antrios. - Toujours dénoué de morale l.1626 à 1633 « tu savais [ ] moi non plus, ai-je dit, très vite, en mentant ». Même si, un instant, Serge admet avoir eu un scrupule « pouvais-je entamer [ ] tricherie ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture