Romances sans paroles c'est ouvert sur la caractérisation d'un son : dans l'"Ariette 3", c'était le bruit de la pluie tandis que dans l'"Ariette 4", c'était une imploration. Jusque là, le thème de la musique n'a pas été traité, contrairement à se que pouvait nous indiquer le titre. L'"Ariette 5" semble quant à elle plus légère que les autres et donc plus propice à la musique. Cette légèreté est cependant contredite par la durant la seconde strophe. Le son entendu, à priori innocent, est plus ambigüe qu'il n'y paraît (...)
[...] Il part du piano et on remarque la diérèse comme pour insister sur le point de départ. Puis il rode métaphore qui suggère sa propagation dans toute la pièce. Avec l'expression très léger bruit d'aile le son est associé à une sorte de papillon, d'oiseau, ce qui sous-entend l'idée de déplacement. Enfin il va vers la fenêtre pour clore son parcours, sa vie comme le dit bien le verbe mourir au vers 11. On est progressivement vers l'extérieur même si celui-ci est déjà suggéré par le vers 2. [...]
[...] Plus subtilement, le poète fait comprendre qu'il passe dans un autre monde, celui du passé et des sensations enfantines. En effet, on retrouve cette impression de balancement à travers la structure symétrique du vers 7. Le palindrome Qu'est ce que c'est que donne l'impression d'un jeu de miroir entre deux temporalités. B. La fragilité de la réminiscence Cette réminiscence est faible car elle provient du passé. Cette faiblesse correspond à la fragilité du souvenir qu'on a du mal à faire renaître. Ce son devient l'allégorie du souvenir. [...]
[...] Dans ce poème, un son déclenche chez le poème une réminiscence qui semble difficile à comprendre. Verlaine s'interroge sur ce souvenir qui remonte peu à peu à sa conscience. Cependant, l'identité de cette présence féminine reste inconnue. La cousine d'Elisa la serait la seule à faire cette synthèse entre la volupté et maternité. On peut donc dire que ce poème traduit le retour de Verlaine vers son passé mort. [...]
[...] Introduction: Romances sans paroles c'est ouvert sur la caractérisation d'un son : dans l'Ariette c'était le bruit de la pluie tandis que dans l'Ariette c'était une imploration. Jusque là, le thème de la musique n'a pas été traité, contrairement à se que pouvait nous indiquer le titre. L'ariette semble quant à elle plus légère que les autres et donc plus propice à la musique. Cette légèreté est cependant contredite par la durant la seconde strophe. Le son entendu, à priori innocent, est plus ambigüe qu'il n'y paraît. [...]
[...] Cela mime l'éphémère : une chose est aussitôt née qu'elle meurt. Le son est ici rendu perceptible par l'anaphore et l'allitération du durant toute la strophe deux. Le son est aussi fragile car la conscience ne contrôle rien lors d'une réminiscence. La conscience du poète est impuissante car elle ne contrôle pas la réminiscence, qui est instable. La réminiscence insiste pour qu'on la remarque sans jamais nous dire qui elle est. C. La musique de l'âme : quel souvenir ? [...]
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