Lecture analytique du chapitre 2 "Le sentiment de la nature aux Buttes-Chaumont" tiré de l'oeuvre de Louis Aragon Le Paysan de Paris.
[...] Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. Il représente une fascination étrange pour le moderne, fascination qui lui donne le vertige. [...]
[...] C'est la description du paysan de Paris qui partage une vision nouvelle de la ville. Des lignes 18 à 20 : les distributeurs d'essence ont parfois l'allure des divinités de l'Egypte ou de celles des peuplades anthropophages qui n'adorent que la guerre. les stations prennent une dimension mythique notamment avec l'allusion aux dieux de l'Egypte. Ensuite, à la ligne 20 on est face à un succédané de prière. Il s'agit d'une ode aux marques, teintée d'ironie : O Texaco, Motor oil, Eco, Shell, grandes inscriptions du potentiel humain ! [...]
[...] Aux lignes 10 et 11, Aragon fait référence à la vitesse de l'esprit, comme le montre ceci: «d'une idée à sa conséquence dans sa course à l'accomplissement. A la ligne 11, l'expression étrange statuaire introduit de l'immatériel dans la matière. Aux lignes 13 et 14, l'immatériel envahit le matériel métallique : Les sculpteurs sans nom qui ont élevé ces fantômes métalliques Un parallèle est établi entre ces fantômes métalliques et les églises en croix qui font référence à la religion catholique. La modernité devient ici tradition. [...]
[...] A travers les bouleversements de la modernité et l'éloge de la vitesse, Aragon exprime sa crainte d'une nouvelle génération sans spiritualité ni autres croyances que le progrès technique. On retrouve cet éloge de la vitesse et de la modernité chez des artistes tels que Marinetti, écrivain italien. Selon lui, en effet, La splendeur du monde s'est enrichie d'une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l'haleine explosive . [...]
[...] Bientôt nous nous signerons devant vos fontaines, et les plus jeunes d'entre nous périront d'avoir considéré leurs nymphes dans le naphte Informations sur le paysan de Paris Le paysan de Paris d'Aragon, fondateur du surréalisme, a été publié en 1926. Dans ce roman, Aragon déambule dans les rues de Paris et nous restitue ce qu'il y voit. Il nous offre ainsi un angle de vue très particulier de la ville. En effet, il ne parle que par images et nous offre sa vision imaginaire des choses. [...]
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