Commentaire composé d'un extrait du premier chapitre de la partie 1 de l'oeuvre d'Aragon, Les Voyageurs de l'impériale.
[...] Enfin, nous insisterons sur la signification du passage comme étant une grande aventure négative Dans un premier temps, nous soulignerons le caractère individualiste de Pierre Mercadier. Pour cela, nous verrons en quoi le protagoniste est un être profondément solitaire. En effet, dès le début du passage, nous pouvons remarquer que le narrateur évoque la solitude du personnage. Pierre se considère comme un marginal, à la fois dans sa vie personnelle mais aussi professionnelle : Toute sa vie, Pierre a cru être seul, et il l'était vraiment. [...]
[...] Il s'agit véritablement d'une quête de soi par le protagoniste principal. C'est pour cela qu'en venant à Venise, il pensait pouvoir combler ce vide qui l'envahit : Il n'avait plus de raison de se lever le matin, si ce n'est de n'en avoir jamais eue. Rien pour se peupler la tête qu'un passé qu'on ne pouvait ressasser sans fin La métaphore du joueur de jacquet utilisée par le narrateur, renforce cette idée : notre homme s'aperçoit du vide absolu de la vie Enfin, nous pouvons distinguer dans ce passage, l'évocation négative de la pluie lors des descriptions de la ville : Le bruit diluvien de la pluie sur les vitres, la couleur de soufre du temps, le vide prodigieux des ruelles A travers ces détails, le narrateur évoque le temps qui passe, et par conséquent, le vide dans l'existence de Mercadier. [...]
[...] Commentaire composé : Aragon, Les Voyageurs de l'impériale : Deux mesures pour rien I. Venise, chapitre I L'épreuve de la solitude [ ] le non-sentir, le non-voir L'œuvre d'Aragon Les Voyageurs de l'impériale, terminée à la hâte à l'aube de la seconde guerre mondiale, se situe dans les années de la Belle Epoque et de la Fin de siècle. Le livre se divise en trois parties : la première intitulée Fin de siècle se déroule pour l'essentiel dans les quelques mois de l'année 1897, la partie intermédiaire titrée Deux mesures pour rien se passe en 1898, et la deuxième partie nommée Vingtième siècle a lieu entre 1910 et 1914. [...]
[...] Cette intertextualité a déjà été citée auparavant, au chapitre LXI. La citation remonte à la mémoire de Mercadier par rapport à un mauvais rêve lié à l'été passé à Sainteville et la souffrance de la rupture avec Blanche : Blanche . Qu'a dit Blanche dans la nuit ? Le son de sa propre voix lui a fait peur. C'est donc lui qui a dit Blanche tout à coup, à voix haute, sans y penser ? Il ne se croyait pas si faible. Dormir, dormir . [...]
[...] De plus, d'autres expressions insistent sur le fait que le mensonge fasse partie du quotidien de Mercadier. Nous pouvons alors citer : simulacres intimes ainsi que faux-semblant d'habitudes C'est un personnage qui se défait de tous ses liens, et qui dévalue tout ce qu'il peut avoir d'attachement, car il se sent emprisonné. Dès lors, il convient de souligner dans cet extrait les marques de son quotidien qui l'insatisfait ; il s'agit des propos du protagoniste au discours direct : le visage de Décrassement ou celui de Meyer Paulette me crierait que les enfants ont faim, ou que la bonne sort ce soir Je m'inquiéterais d'une lettre de Castro On peut tout à fait distinguer tout ce qui scande la vie de Mercadier : le travail, la famille et l'argent, dont il a besoin de se libérer. [...]
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