Vers 115 à 120 : expression du bilan personnel qui constitue une unité thématique. Il évoque sa douleur ce qui est commun aux auteurs romantiques dont il est héritier. (Zone : étymologiquement ce terme signifie ceinture, ce qui permet l'évocation du bilan personnel, en effet une ceinture permet de joindre deux extrémités).
L'auteur se désigne par les pronoms "je" et "tu", ce qui correspond à un dédoublement et qui a pour objectif de donner l'impression au lecteur d'avoir affaire à quelqu'un de perdu, dans un désarroi psychique.
Vers 115 : l'adjectif "joyeux" est littéralement écrasé par l'adjectif "douloureux".
Vers 116 : le voyage n'a apporté que "mensonge" amoureux et vieillissement ("âge"). Ce mensonge amoureux est déjà évoqué dans son poème La chanson du mal aimé.
Vers 117 : "vingt ans": essaye de renouer avec Annie Playden.
"trente ans" rupture avec Marie Laurencin en 1912.
La circularité du temps se manifeste par le renouvellement de l'échec amoureux, car en dix ans la vie ne lui a apporté que des insuccès, l'auteur va même jusqu'à en conclure "[qu'il] a perdu [son] temps".
Vers 119 : expression du malheur relaté par les larmes, Apollinaire voudrait "sangloter".
Vers 121 à 134 : nouveau thème évoqué, les émigrants. Ce parallèle découle des mêmes sentiments ; à savoir l'échec et la fuite. Apollinaire s'attarde sur l'illusion de leurs rêves. La continuité est assurée par les larmes, les sanglots. Dans son oeuvre, l'auteur ressent de la compassion pour les émigrants qu'il a observé par curiosité (...)
[...] Vers 151 : Apollinaire était collectionneur d'œuvres d'art des civilisations océaniennes et africaines, il en parle donc dans ce vers. Les "fétiches" dont il parle sont utilisées pour désigner la religion et pour les comparer au Christ. Vers 153 : il relativise le Christianisme qui n'a pas plus de valeur que les fétiches. Il dit que les "espérances" ( l'une des valeurs spirituelles) s'obscurcissent. Vers 154 : Il dit "Adieu Adieu" au monde ancien dans lequel il vivait si paisiblement du temps de sa jeunesse. Vers 155 : "cou coupé" symbolise la décapitation du christianisme. [...]
[...] Zone (extrait des vers 115 à 155) Apollinaire Guillaume Apollinaire Poète né à Rome en 1880 et mort en 1918. Guillaume Apollinaire est issu du cosmopolitisme, son père étant italien et sa mère française d'origine Balte. Il eut une jeunesse cultivée, il s'intéressa à la littérature dès son plus jeune âge. Il publie son premier texte en 1902. En 1902, il s'installa à Paris, ville qui suscite un intérêt à la fois culturel et intellectuel (confèrent les avant-gardistes) à l'époque. [...]
[...] Ce qui frappe lorsque l'on découvre le poème est l'absence de ponctuation et les blancs typographiques. Le poème a été écrit en 1912, chronologiquement, c'est le dernier texte du recueil Alcools, pourtant il a été placé au début du recueil, ce qui montre que l'auteur lui accorde de l'importance. III) Etude linéaire du poème Lors de la lecture de poème on distingue trois éléments: - Un bilan personnel - L'évocation des émigrants - L'errance On découvre une forme de poésie qui frappe par sa nouveauté. En quoi et comment Apollinaire renouvelle-t-il la poésie? [...]
[...] Ce mensonge amoureux est déjà évoqué dans son poème "La chanson du mal aimé" Vers 117: "vingt ans": essaye de renouer avec Annie Playden " trente ans" rupture avec Marie Laurencin en 1912 La circularité du temps se manifeste par le renouvellement de l'échec amoureux, car en dix ans la vie ne lui a apporté que des insuccès, l'auteur va même jusqu'à en conclure a perdu [son] temps". Vers 119: expression du malheur relaté par les larmes, Apollinaire voudrait "sangloter". Vers 121 à 134: nouveau thème évoqué, les émigrants. [...]
[...] Le désarroi s'exprime dans le texte par les endroits misérabilistes dans lesquels il se rend, tels que "le bar crapuleux" ou alors un "café" occupé par une multitude de "malheureux". Vers 139 : Apollinaire montre qu'il a pitié des femmes qu'il rencontre, de leur physique, en effet ces femmes étaient "[laides]", "[moches]", elles avaient "les mains dures et gercées", et des "coutures du ventre" atroces. Vers 143 : Il montre que le manque d'amour le pousse à embrasser une fille dont il n'est pas véritablement amoureux mais dont il éprouve de la pitié. [...]
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