Lecture analytique du poème d'Apollinaire, <em>Le Pont Mirabeau</em>. Dans <em>Le Pont Mirabeau</em> Guillaume Apollinaire met au premier plan sa souffrance personnelle née de sa rupture progressive avec Marie Laurencin. Ce document est utile si vous avez a présenter ce texte à l'oral ou si vous voulez mieux vous préparer à l'épreuve écrite en acquérant la méthode d'écriture du commentaire.
[...] Quand il en a supprimé la ponctuation, Apollinaire déclare le rythme même et la coupe des vers, voilà la véritable ponctuation. Ce poème est remarquable par la mise en perspective de l'écoulement de l'eau et celui du temps et par sa structure circulaire qui enferme le je dans l'éternité de la désespérance. Nous verrons premièrement le mouvement du poème, puis nous travaillerons sur l'importance de l'eau et du temps, dans une troisième partie nous verrons en quoi ce poème est une structure close et d'enfermement puis pour finir nous verrons que ce poème est à la fois un poème ancien et moderne L'eau et le temps : Tous d'abord rappellent que l'eau est un élément habituel du poème lyrique pour exprimer la fuite du temps, notamment ici avec La Seine. [...]
[...] Notons tous de même " L'Espérance transformée en nom propre par la graphie de la majuscule, demeure le seul moment optimiste d'une poésie qui est toute désespérance. La douleur et le désespoir Le rythme régulier n'est pas ici signe d'équilibre heureux mais bien plutôt de régularité de la souffrance tel un cœur qui saigne en silence est mise en valeur par : - diérèse sur vi-o-lente afin d'insisté a nouveau sur la douleur et la souffrance - la double négation : ni ni qui nie les temps anciens du bonheur 21) - la récurrence de la nuit que l'on peut opposer au grand soleil e l'amour d'Éluard. [...]
[...] Elle emprisonne le poète sur le pont pendant que l'heure tourne et que le fleuve coule. Je demeure il reste et à la fois il meurt. - le refrain revient après chaque strophe et évoque le retour des heures. Les répétitions dans le refrain donnent aussi une impression de monotonie, de plainte. - on retrouve le même schéma de rimes dans tout le poème : abaa/ cdcc et on retrouve la rime a dans la dernière strophe ce qui met l'accent sur la douleur et son retour cyclique. [...]
[...] Il se démarque de la poésie traditionnelle par ses inventions rythmiques, il supprime la ponctuation à la relecture des épreuves d'Alcools. C'est lui qui cristallise au début du XXème siècle les idées de base du Surréalisme et qui en invente le terme ! Ce mouvement a pour principe d'exprimer l'inconscient, le rôle du hasard, les poètes de cette période utilisent l'art comme un instrument de libération et de révolution sur le plan politique et font surtout le rejet du nationalisme. [...]
[...] - l'absence de ponctuation d'un vers à l'autre c'est-à-dire un vers qui coule dans le suivant par le jeu des rejets et des enjambements systématiques. - même structure rythmique des strophes : 6+4 renforcé par l'anaphore l'amour s'en va Ou la répétition ni ni - la répétition des mots, des verbes de mouvement souligne ce flot continu - seul le pont est immobile et le poète le fixe dans son vers - l'amour s'en va comme l'eau courante comme la vie, et les allitérations en la font couler plus vite des éternels regards, l'onde si lasse Transition : signifiant et signifié sont donc en parfaite harmonie, le rythme mine un mouvement circulaire, perpétuel d'enfermement dans le temps du retour de la souffrance : je demeure signifiant je demeure dans la souffrance Structure et enfermement : La circularité de la souffrance : - la fin du poème renvoie au début : v = v il forme une boucle, la temporalité est circulaire. [...]
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