Commentaire composé semi-rédigé du poème intitulé La cueillette issu du recueil "Il y a" de Guillaume Apollinaire.
[...] La macération des roses est rendue par l'alliance d'une sensation auditive Aux râles et olfactive de parfums ainsi que l'allitération en des vers 10 à 12 : cruels jours verrons amoureuse des roses râles de parfums Enfin, Apollinaire met en relief l'inversion des lieux par rapport aux êtres. Ainsi le couple nous se retrouve dans le jardin pour y cueillir les roses (la cueillette est symbole de la profanation du jardin) et les roses se retrouvent dans la chambre car elles ont été arrachées à leur univers naturel. [...]
[...] Le désespoir apparaît dans l'acte même de la cueillette : le temps est responsable de la mort des fleurs donc de l'amour. L'homme, par un acte presque suicidaire (la cueillette), essaie, dans un dernier sursaut de fierté, d'être responsable de la mort de son amour. En raison de l'originalité du ton et du renouvellement du thème lyrique classique de la fuite du temps, la poésie d'Apollinaire est faite à la fois de tradition et de modernité. [...]
[...] Par contre, Apollinaire innove, il médite sur la fuite de l'amour, sur la mort de l'amour liée à la fuite du temps. Contrairement à Ronsard, le plaisir est absent, le pessimisme et l'amertume l'emportent. L'absence d'ouverture finale Le dernier vers du poème est un hexasyllabe, vers court qui boucle les alexandrins précédents comme une condamnation à mort. Le poème s'achève sans aucune revendication de la vie, de l'amour. La mort est inscrite dans les fleurs dès leur apparition. En ce sens Apollinaire s'oppose à Ronsard qui exprime son exaltation devant l'urgence et son goût du plaisir. [...]
[...] A première vue, il s'agit d'un poème reprenant le thème classique de l'amour et celui de la fuite du temps rendu sensible par une métaphore naturelle. Pourtant l'étude de l'évolution de la scène, du rôle du poète met en évidence l'originalité de l'inspiration. Lecture La cueillette extrait du recueil Il y a. Nous vînmes au jardin fleuri pour la cueillette. Belle, sais-tu combien de fleurs, de roses-thé, Roses pâles d'amour qui couronnent ta tête, S'effeuillent chaque été ? Leurs tiges vont plier au grand vent qui s'élève. [...]
[...] Ô Belle, cueille-les, puisque nos fleurs de rêve Se faneront demain ! Mets-les dans une coupe et toutes portes doses, Alanguis et cruels, songeant aux jours défunts, Nous verrons l'agonie Aux râles de parfums. Le grand jardin est défleuri, mon égoïste, Les papillons de jour vers d'autres fleurs ont fui, Et seuls dorénavant viendront au jardin triste En partenariat avec www.bacfrancais.com Les papillons de nuit. Et les fleurs vont mourir dans la chambre profane. Nos roses tour à tour effeuillent leur douleur. [...]
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