Commentaire composé semi-rédigé du poème Le pont Mirabeau tiré du recueil "Alcools" de Guillaume Apollinaire.
[...] Espérance peut-être d'un amour nouveau. Subjonctif du refrain concession ou souhait. Souhait impatience, amertume qui naît. Concession souffrance, désir de retour en arrière, souffrance de ne pouvoir passer le temps comme l'eau. Nostalgie de ce qui n'a pas changé et impatience de lui-même éviter la souffrance ; v.7-10 et v.13-16. Face à face permanence ; passe changement ; lasse impatience ; la vie est lente permanence ; l'espérance est violente volonté de changer. En partenariat avec www.bacfrancais.com Les rimes marquent ce conflit, le désir d'être autre chose. [...]
[...] Troisième thème lyrique : permanence de l'être : original, disposition des rimes (3rimes féminines rime masculine), c'est un poème imparisyllabique employant de vers pairs pour les strophes (10+4+6+10) et un vers impaire (le distique refrain est constitué d'heptasyllabes). Ambiguïté : absence de ponctuation. Conclusion Le poème est un exemple de l'esthétique d'Apollinaire à la fois lyrique et instaurant une nouvelle écriture poétique. Il y montre sa sincérité et sa virtuosité. Ainsi se révèle le rôle qu'il attribue à la poésie sous la forme de la spirale de l'éternel recommencement. La poésie permet une renaissance. Apollinaire est bien novateur dans la mesure où il inaugure ainsi la poésie surréaliste. [...]
[...] Le fleuve est associé aux souvenirs de cet amour, la Seine sa confidente. Ce poème est une méditation sur l'amour et le temps qui passe, comme si la fleur reflétait le destin d'Apollinaire. Lecture : Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine. Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure En partenariat avec www.bacfrancais.com L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Guillaume Apollinaire (alcools) La fuite ambiguë du temps Le passage irréversible Le fleuve passe, le temps passe. [...]
[...] Cette expression de la durée marque l'ennui, la monotonie. Cette fuite du temps marque cette circularité. Le temps intérieur du poète ne passe pas. Circularité Le refrain montre la circularité : reprise du vers 1 au vers 22. Main de la main face à face : répétition. Le poète trouve sur lui-même comme si le poète voyait son image dans le fleuve. C'est le temps intérieur qui ne passe pas manière dont il le perçoit. Il voit se refléter dans le fleuve sa propre vie, monotonie. [...]
[...] Il veut faire ressurgir l'image de la souffrance : le passé pèse sur ses bras (troisième strophe). Chiasme : Des éternels regards / l'onde si lasse (adjectif, nom). Le souvenir du couple aimant devient aussi immobile que le reste du décor. le pont de nos bras faut-il qu'il m'en souvienne (v.3) interrogation ou exclamation (pas de ponctuation). Marque douleur du souvenir, amertume. Allitération en s Ce souvenir, au lieu d'être la restitution du bonheur, s'impose malgré lui car il est permanent. L'amertume et la souffrance viennent de la permanence du souvenir. [...]
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