Commentaire composé semi-rédigé du poème Les femmes issu du recueil de Guillaume Apollinaire intitulé "Alcool".
[...] Animal bien nommé qui empêche le rossignol aveugle de chanter. C'est la première image inquiétante (v.55) que celle du rossignol aveugle ? pour mieux chanter ? apeuré par l'oiseau de nuit. Avec la nuit tombante naissent les formes inquiétantes. La réalité se métamorphose de façon inquiétante dans l'avant dernière strophe. Comparaison des ceps avec des ossuaires, les suaires restent une métaphore mystérieuse. A quelle réalité s'applique-t-elle ? [...]
[...] C'est qu'à l'extérieur règne une tout autre atmosphère que dans la maison. Le décor n'a plus rien d'hospitalier ni de rassurant. Quel rapport y-a-t-il entre l'extérieur et l'intérieur ? II/ De l'intérieur vers l'extérieur : du réel vers le rêve A l'extérieur s'impose un monde peuplé de figures étranges (v.15 : Herr Traum, Frau Sorge), la mort aussi rôde. La banalité quotidienne cède la place à l'étrangeté, l'impression de bienêtre s'efface devant une atmosphère à la fois inquiétante et envoûtante. [...]
[...] Des femmes unies par le lien du sang : mère, filles, sœurs, par l'affection, comme l'atteste la question posée à Lotte au vers 22. Le nombre sept introduit le symbole et la légende, il rappelle ces vers de Nuit rhénane : Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes/ Tordre leurs cheveux verts jusqu'à leurs pieds Le chiffre sept établit la jonction entre l'univers réaliste qui domine Les femmes et le monde des légendes. Le bien-être et la vie quotidienne Nous l'avons dit, ces femmes ont des activités quotidiennes, elles cousent, bavardent, mangent, prient. [...]
[...] Etole : ornement du prêtre pendant la messe. Herr Traum : en allemand, littéralement, Monsieur le rêve Frau Sorge : Madame le souci Sorge est un nom féminin en allemand). Ossuaire : lieu où sont amassés les ossements des morts. Suaire : drap qui recouvre le corps du défunt. Etude Une paisible scène d'intérieur Le premier vers présente une scène de la vie quotidienne dans un village. Les femmes sont vues dans une activité traditionnelle : elles sont au foyer (où sont les hommes en cet hiver qui rend impossibles les travaux des champs et raccommodent le linge. [...]
[...] Apollinaire décida en 1912 de retirer toute la ponctuation de ses poèmes. Si les points et les virgules ont disparu, il reste les tirets introduisant les répliques des femmes, écrites en italique. Ce qui frappe d'abord c'est cette double typographie, puis la polyphonie du poème : plusieurs voix de femmes se mêlent à celle du poète. Toutes ces femmes parlent de la vie courante, au coin du feu, tandis que s'installe une nuit d'hiver sur les forêts d'Allemagne. Nous nous intéresserons à la scène que forment les villageoises dans la maison du vigneron, à l'atmosphère qui règne entre elles, puis nous examinerons les relations entre cet univers protégé et le monde extérieur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture