Commentaire composé du poème Marie tiré du recueil "Alcools" d'Apollinaire.
[...] Le rythme des premiers vers imite le rythme de la maclotte. On retrouve aussi les sons vifs de cette maclotte et des cloches (cloclo), des allitérations en dentales et et des assonances en Puis on a le mutisme des êtres humains et l'éloignement de la musique (vers 7 et les sonorités sont assourdies et on note l'assonance des voyelles nasales. Le poème prend ensuite l'allure d'une chanson populaire avec des répétitions dans des vers courts comme "sais-je . " qui font penser à des refrains. [...]
[...] APOLLINAIRE : ALCOOLS : MARIE Introduction : "Marie", poème de Guillaume Apollinaire, fait partie du recueil "Alcools". Ce recueil est une synthèse de la tradition puisqu'il traite de l'amour (tradition lyrique : Apollinaire y chante la femme aimée) et de la modernité avec entre autre l'absence de ponctuation. Il a d'abord été publié ponctué en octobre 1912 puis sans ponctuation deux mois plus tard en décembre 1912. "Marie" est le poème de l'amour perdu, de l'écoulement du temps et de la musique. [...]
[...] Mais c'est aussi un poème moderne avec un renouvellement du lyrisme car la construction est originale et savante. Apollinaire aimait beaucoup Picasso qui multiplie les angles de vision sur les objets et les êtres, et fait éclater les volumes. C'est la même chose ici : il n'y a pas de succession temporelle mais une variété de points de vue qui renforcent l'impression de vertige et l'expression du désespoir. L'homme est perdu par rapport à l'amour mais aussi par rapport au temps. [...]
[...] Le premier quintil est encadré par "vous" et "Marie" et il s'achève sur l'absence de la femme aimée, suggérée par une interrogation angoissée. Dans le deuxième quintil on trouve le seul alexandrin parmi les octosyllables, qui contient une déclaration d'amour nuancée ; le terme "à peine" ayant deux significations. Dans le quatrième quintil "tes" est utilisé trois fois pour rapprocher Marie de lui mais c'est en vain car . Le cinquième quintil évoque la solitude. D. L'amour sous le signe du malheur En 1915, Apollinaire écrira à sa fiancée Madeleine Pagès que ce poème est "le plus déchirant de tous, je crois". [...]
[...] Cela se termine par une interrogation qui rappelle le vers 5 en l'élargissant douloureusement : la vie lourde à porter, une extrême lassitude traduite dans des termes très simples ; les perspectives lointaines lui font peur. II) Le temps 1. Pas de chronologie linéaire dans ce poème Il y a un certain brouillage dans ce poème, pas de points de repères (voir les temps de la première et de la dernière strophe). Au milieu c'est le présent qui domine. Le lecteur ne peut pas s'y retrouver. [...]
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