Guillaume Apollinaire (1880-1918) est l'un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, inventeur du calligramme (terme de son invention désignant ses poèmes écrits en forme de dessins et non de formes classiques en vers et strophes), chantre du cubisme et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom.
En 1913, à l'âge de 33 ans, il publie son premier recueil de poèmes, Alcools, qui fait écho aux Paradis artificiels de Baudelaire. La légende dit que c'est au dernier moment avant la mise sous presse qu'Apollinaire décida de supprimer totalement la ponctuation d'Alcools. Outre qu'elle favorise une diction plus fluide, elle produit également des ambiguïtés riches de sens.
Le recueil devait à l'origine s'appelait Eau de vie ; Alcools, moins directement transparent, qualifie métaphoriquement la conception de la création poétique de l'auteur, ivresse poétique mais aussi saveur amère de l'alcool et par extension de la vie (...)
[...] L'allitération en sifflantes avec la répétition du verbe et l'impératif témoignent de la résignation et du fatalisme lucide du poète qui accepte que cet amour soit terminé .un vocabulaire suggestif faisant intervenir le champ lexical du mouvement (allait rêvant, vers 8 ; Passons passons, vers 9 ; Je me retournerai, vers 10). La nostalgie du poète Elle se traduit par : - le regard du poète vers son passé (Je me retournerai souvent, vers 10). De plus, le futur ainsi que l'adverbe souvent témoignent de la pérennité du sentiment. - le thème du souvenir supporté par la métaphore du diptyque final : Les souvenirs sont cors de chasse / Dont meurt le bruit parmi le vent (vers 11 et 12). [...]
[...] En 1913, à l'âge de 33 ans, il publie son premier recueil de poèmes, Alcools, qui fait écho aux Paradis artificiels de Baudelaire. La légende dit que c'est au dernier moment avant la mise sous presse qu'Apollinaire décida de supprimer totalement la ponctuation d'Alcools. Outre qu'elle favorise une diction plus fluide, elle produit également des ambiguïtés riches de sens. Le recueil devait à l'origine s'appelait Eau de vie ; Alcools, moins directement transparent, qualifie métaphoriquement la conception de la création poétique de l'auteur, ivresse poétique mais aussi saveur amère de l'alcool et par extension de la vie. [...]
[...] De fait, ce recueil montre le poète déchiré sentimentalement par la rupture amoureuse que l'histoire littéraire a retenu, à travers des poèmes tels que Mai, Cors de chasse, Les Colchiques et surtout La Chanson du Mal-Aimé. En 1907, il rencontre l'artiste peintre Marie Laurencin, avec laquelle il entretient une relation chaotique et orageuse. C'est la rupture avec elle qui influencera ce poème, mais l'auteur placera cette histoire amoureuse dans un contexte de grandeur et de nostalgie du souvenir. Un poème autobiographique sous le signe de la nostalgie du souvenir Le sentiment nostalgique qui parcourt le poème permet à Apollinaire de souligner le souvenir d'une histoire d'amour révolue malgré l'érosion du temps. [...]
[...] La thématique du souvenir y est également présente, et finalement optimiste, puisque, contre toute attente, le poète l'inscrit dans la thématique de la fuite du temps : comme le temps, les souvenirs disparaissent ! [...]
[...] - l'exemple de Thomas de Quincey (Et Thomas de Quincey buvant / L'opium poison doux et chaste / À sa pauvre Anne allait rêvant, vers 6 à 8). C'était un essayiste anglais et un critique, surtout connu pour ses Confessions (autobiographiques) d'un mangeur anglais d'opium datant de 1821. De Quincey était consommateur d'opium depuis sa jeunesse et sa dépendance à ce psychotrope et à l'amour en même temps (il rencontra Anne, une jeune prostituée) influença les plus grands auteurs romantiques du XIXe siècle, tels que Poe et Baudelaire. [...]
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