Le poète évoque les mannes des Romains qui ont créé Rome en les apostrophant (vers 1-8) et les interroge ensuite sur la peine qu'ils éprouvent à contempler les ruines du passé (vers 9-14). Le sonnet est constitué d'une phrase unique qui s'achève sur l'interrogation. On note d'une part l'apostrophe des vers 1 et 5, mais aussi 9, avec le recours à l'impératif vers 5 et 9, qui avec la conjonction de subordination « quand » au vers 12 forme l'articulation d'ensemble du sonnet. Mais en même temps, la phrase est ralentie par des parenthèses (vers 5-8, 9-10). Cette alternance crée une impression qui suggère la rêverie teintée de tristesse du poète.
[...] Le second tercet Vers 12 : l'évocation des coteaux romains (sept collines) et la poudreuse plaine du vers 14 suggèrent un passage assez désolé. Seul l'adjectif poudreuse qui prolonge l'impression du premier quatrain invite à une rêverie vague et indéfinissable. Vers 13-14 : explication de la raison de cette mélancolie qui ne réside pas dans le regret de voir ces monuments de la grandeur passée réduits à cette poudreuse plaine que la douleur de voir anéanti le fruit d'un travail ouvrage de vos mains vers 13). La rime féminine plaine peine laisse une impression de douceur mélancolique. [...]
[...] La poète conjure le passé de retrouver le présent : angoisse de la mort. III. Le premier tercet Vers 9-10 : l'invitation à parler se fait d'autant plus pressante qu'elle est vaine et que la deuxième est une fois de plus retardée. La parenthèse : l'imagination se plait toujours à imaginer la vie après la mort, elle ne traduit pas une croyance animiste, elle révèle une démarche vraie. Vers 11 : ne sentez-vous augmenter votre peine La mélancolie du poète gagne un surcroit de fonctions à prendre le passé pour témoin. [...]
[...] Les Antiquités, page 81 Joachim du Bellay : Pâles esprits . Plan détaillé d'explication de texte Le poète évoque les mannes des Romains qui ont créé Rome en les apostrophant (vers et les interroge ensuite sur la peine qu'ils éprouvent à contempler les ruines du passé (vers 9-14). Le sonnet est constitué d'une phrase unique qui s'achève sur l'interrogation. On note d'une part l'apostrophe des vers 1 et mais aussi avec le recours à l'impératif vers 5 et qui avec la conjonction de subordination quand au vers 12 forme l'articulation d'ensemble du sonnet. [...]
[...] Le second quatrain Dites verbe simple à la fois naïf et émouvant parce cette évocation des morts ne peut que rappeler la corruption du temps et on reconnait ici le mouvement naturel qui conduit l'homme à vouloir peupler les ruines de ceux qui les habitaient autrefois. La longue parenthèse explique à la manière latine un souhait en faveur de celui à qui l'on adresse une demande. Par le souhait désespéré que ces fantômes du passé ne soient pas enfermés définitivement dans les Enfers, le poète suggère que leur présence demeure au-delà de la tombe. Plus qu'au souvenir plus précis de Virgile, on peut être sensible à la couleur affective du tableau où les épithètes ténébreuses et ombreuses répandent la tristesse. [...]
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