Antigone, Sophocle, 440 av. J.-C., tragédie grecque, droit de la cité, loi naturelle
Ce texte est un extrait d'une tragédie grecque très célèbre : « Antigone », écrite en -442 av. J.-C. par Sophocle.
Sophocle est un grand tragique grec, ayant vécu au 5e siècle avant JC, auteur de plus de cent pièces de théâtre, dont « Electre », « Oedipe roi », ou bien encore Antigone.
Dans ce texte, la scène se passe dans la Grèce antique, à Thèbes.
Une lutte fratricide éclata entre Eteocle et Polycine, qui avait pour but de déterminer qui régnera sur la cité de Thèbes. Suite à la mort de ces 2 frères, Créon devint le nouveau souverain, et juge alors Polynice coupable d'avoir tenté d'attaquer sa propre cité et décide donc de ne pas honorer sa dépouille et interdit à quiconque sous peine de mort, de lui accorder les derniers rites.
[...] Elle déclare selon elle, que les lois divines sont supérieures au droit décrété par Créon : Ces lois la, pourrais-je donc, par crainte de qui que ce fut, m'exposer à leur vengeance chez les dieux Pour que sa conscience soit en rapport immédiat au divin, elle détruit sa propre conscience,c'est à dire qu'elle préfère la mort fidèle à la vie infidèle C'en eu été une, au contraire, si j'avais toléré que le corps d'un fils de ma mère n'eut pas, après sa mort, obtenu un tombeau. Antigone a la volonté d'être sous la loi des dieux. Elle affirme qu'il n'existe qu'un roi, dieu, contre Créon. [...]
[...] La loi de la cité Dans ce texte on peut observer que l'autorité de la cité appartient au souverain, c'est a dire à Créon, roi de Thèbes. L'ordre politique, c'est Créon, par la représentation de la loi, la loi des hommes. La loi est souveraine sur le territoire de la cité . Elle suppose l'infinie obéissance parce que sans elle, la cité n'est plus une totalité. Le roi établi donc les règles qui régissent la société et les défend contre toute atteinte : Connaissais tu l'édit qui défendait cela ? ; tu as osé violer ces lois ? Sans loi la cité ne tiendrait plus. [...]
[...] Lui désobéir, c'est refuser l'ordre politique, et donc de faire parti de la cité. Par ce décret interdisant d'enterrer Polynice, Créon veut donc montrer l'exemple et avertir toute personne essayant de braver les lois de Thèbes. Or le fait d'interdire les derniers rites à un mort, est en contradiction avec les lois naturelles et les lois divines. De tout temps, les hommes ont enterré leurs morts avec respect, c'est un des premiers rites connu dans ce monde. Créon a voulu donner une valeur supérieure à la loi de la cité par rapport au droit naturel , et de ce fait, n'a t'il pas outrepassé la limite du droit et ainsi n'a t'il pas fait opposition au droit naturel ? [...]
[...] Nous verrons donc premièrement : le droit de la cité, puis dans un second temps la loi naturelle. I. Le droit de la cité La cité est constituée d'un groupe d'hommes sédentarisés libres, constituant une société politique, indépendante des autres, ayant son gouvernement, ses lois, sa religion et ses propres mœurs. Une cité à une assise territoriale et comporte une communauté de citoyens. La cité possède l'autonomie et l'autarcie. Cette notion de cité à commencé a être développé au 11 ème siècle avant J.C. [...]
[...] Conclusion Dans ce texte , on observe clairement une opposition franche entre droit de la cité, établie par les hommes, et droit naturel . Dans cet extrait, Antigone s'oppose à un commandement du Roi Créon, qui représente l'éthique de la responsabilité, il a la charge de l'Etat : pour lui il faut que soit punie de façon exemplaire la rébellion contre le pouvoir. A l'inverse, Antigone représente l'éthique de la conviction, dans laquelle le devoir moral prime sur tout autre considération ; c'est pourquoi Antigone oppose à Créon qu'il existe des lois non écrites plus fondamentales que les lois écrites ou les ordres du pouvoir. [...]
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