Antigone, pages 51 et 53, Brecht, 1948, tragique, esthétique du tragique, conflits, croyances, mythes, mort, clairvoyance, réalisme
Ce document propose quelques éléments d'introduction (notamment une problématique) et un plan détaillé permettant de commenter deux extraits de l'oeuvre "Brecht" d'Antigone qui se situent aux pages :
- 51 : "Les invectives contre le sort"
- et 53 : "Pressé l'allure et disparue".
[...] Quelle écriture va se mettre au service de l'exposition de ce tragique et dans quel but ? Plan détaillé Une écriture qui souligne les conflits Des conflits successifs, accumulés - conflit de croyance entre Antigone et les Anciens Dialogue à faux : elle critique les Anciens sur leur aveuglement, ils répondent par des mythes et des généralités - mises en garde menaçante qui expose les faces de la mort - « aussitôt dit aussitôt fait » Antigone enchaîne les Anciens à sa sortie de scène, à sa disparition ; ils doivent se contenter, pour seul rôle, d'assister à son départ, ce sont eux les vivants, mais ce sont eux les passifs Antigone remporte la victoire à chacun de ces conflits. [...]
[...] Antigone, pages 51 et 43, Brecht (1948) - L'esthétique du tragique - Introduction et plan détaillé Voir les extraits aux pages 51 et 53 du livre (« Les invectives contre le sort" et « Pressé l'allure et disparue »). Introduction Pour Brecht, qu'est-ce que le tragique ? Le tragique est ici la fabrication de l'injustice humaine, déguisée en destin de loi divine, ce qui est une imposture qui fait injure à la raison. Ce tragique ne relève plus du religieux (du « destin »), mais du politique, de l'avidité à l'exploitation de l'homme par l'homme. [...]
[...] Un personnage éducatif, incitatif, et qui définit une humanité - Antigone incite à voir et elle montre à la fois : - Antigone renverse les rôles, prend le dessus sur les habitudes, les conventions - elle définit une humanité à la fois combative et tendre, qui joue toute sa valeur sur sa fragilité (refuge dans la tombe puisque le réel est rendu inhumain) Conclusion Le tragique a basculé de la loi divine à la condition humaine chez Brecht. De même, autre renversement, au-delà de l'émotion envers le personnage émouvant qui disparaît, sa combativité lucide favorise la critique, la révolte, le doute chez le spectateur plutôt que la crainte et la transmission de la loi sociale établie sur le modèle de la loi divine oppressive. C'est une révolution du regard du spectateur. [...]
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