Dans les tragédies, il y a une imbrication entre la sphère intime et sentimentale (amour, haine...) et la sphère politique (prise de pouvoir, alliance, trahison...). Dans le prologue, Anouilh modernise d'emblée la tragédie. Les personnages s'adonnent à des activités qui n'ont rien de noble et qui n'ont rien à faire dans une tragédie (tricot, jeu de cartes, bavardages).
[...] L'impulsion initiale est humaine ( regard, envie, coup de pouce). Mais la suite semble échappée aux hommes Cela roule tout seul A partir de la ligne 13, on retrouve les hommes et leurs sentiments. Ici, il y a une énumération qui correspond aux péripéties et une insistance étonnante sur le silence. Le chœur semble nous dire que l'important, ce n'est pas le dialogue entre les personnages, qu'ils parlent pour rien et que l'essentiel se situe ailleurs, dans le silence, dans le non-dit. [...]
[...] Au fil des rencontres, le spectateur découvre différentes facettes du personnage principal: La personnalité enfantine, espiègle et rêveuse d'Antigone (page 14- 21 - Face à la nourrice) Le caractère rebelle, frondeur de la cadette qui fait figure d'aînée (page 21-31 face à la Ismène) Le côté généreux, sensible (32-36 face à la nourrice) La jeune fille amoureuse, coquette et sensuelle (page 37-44 face à Hémon) Les quatre premières scènes d'Antigone ne concernent pas une affaire de la plus haute importance. Il n'est pas question de politique ou à peine. Le thème principal paraît insolite pour une tragédie. Il s'agit d'un passage douloureux et complexe de l'âge adulte, sujet moderne. III Definición de la tragedia par le chœur L'intervention du Chœur commence par une formule inclusive surprenante, étrange, paradoxale, car on n'est pas à la fin du texte, mais au milieu. On a l'impression que c'est la fin, mais quelle fin? Fin des scènes d'exposition, de la caractérisation des personnages. [...]
[...] Au 20e, elles sont rares. Dans le drame, il y a de l'espoir, les actions peuvent avoir une incidence sur le cours des choses. Il y a d'un côté les victimes et les justiciers et de l'autre les méchants. Dans la tragédie, il y a une fatalité et pas d'espoir, aucune possibilité de modifier fondamentalement la situation. Les personnages sont tous innocents, ils appartiennent au même milieu. IV Une querelle d'idées et de caractère: le dialogue entre Antigone et Créon L'argumentation de Créon consiste à dévaloriser l'acte d'Antigène ( Créon dit qu'il est peu courageux et inutile), la personnalité d'Antigone (il fustige son orgueil) et celle de Polynice (un vaurien et traître). [...]
[...] Antigone Anouilh: une tragédie moderne I Le prologue Le prologue est personnifié par un comédien qui présente les personnages de la pièce en s'adressant aux spectateurs. Le prologue dévoile en grande partie l'intrigue. L'histoire est déjà bien connue du spectateur des années 1940. Elle a déjà était mis en scène par Sophocle, mais d'une manière différente. L'attention du spectateur est donc concentrée non pas sur l'histoire, mais sur la complexité psychologique des personnages. La tragédie est un genre théâtral très ancien. [...]
[...] ) et la sphère politique (prise de pouvoir, alliance, trahison . Dans le prologue, Anouilh modernise d'emblée la tragédie. Les personnages s'adonnent à des activités qui n'ont rien de noble et qui n'ont rien à faire dans une tragédie (tricot, jeu de cartes, bavardages). Le prologue parle des personnages d'une manière assez familière. De plus, le contexte est actualisé par des anachronismes. II Des scènes d'expositions paradoxales Même si le spectateur a entendu le prologue, il s'attendait néanmoins dans les premières scènes à être informé de l'action antérieure. [...]
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